Chevaline: un an après, où en est l'enquête?

A ce jour, l'enquête sur la tuerie de Chevaline ne laisse apparaître qu'un seul suspect, Zaid al-Hilli, le frère d'une des victimes, Saad Al Hilli. Les enquêteurs ont pu établir que les deux frères se disputaient l'héritage de leur père.

Il y a un an, le 5 septembre 2012, une famille britannique a été l'objet d'une véritable tuerie à Chevaline, en Haute-Savoie près d'Annecy. Aujourd'hui, en dépit d'une collaboration des polices britannique et française, l'enquête n'a pas fait de progrès significatifs.

Très vite, un suspect, le seul à ce jour, a été identifié. Celui-ci n'est autre que Zaid al-Hilli, le frère de Saad al-Hilli, ce père de famille britannique d'origine irakienne tué près du village français, en même temps que sa femme, sa mère et un cycliste français originaire d'Ugines.

Un héritage conséquent

Les enquêteurs ont pu établir que les deux frères se disputaient un héritage important. Il se compose de 900.000 euros placés sur un compte en Suisse, d'une maison à Claygate près de Londres et d'un luxueux appartement dans la zone verte de Bagdad. Cela pourrait constituer un mobile.

Mais un élément ne colle pas. L'arme du crime utilisée est un Luger calibre 7,65mm, une arme complètement dépassée. "C'est un petit peu comme si vous faisiez une attaque de banque avec une veille Traction avant (NDLR: vieux modèle Citroën sorti en 1934)", explique Yves Goletty, armurier.

Zaid al-Hilli, placé sous contrôle judiciaire jusqu'en octobre, devrait dans tous les cas être réentendu par les policiers. Mais les enquêteurs n'excluent pour autant pas la piste locale.

D. N. et Cécile Ollivier