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Police-Justice

"Chemise arrachée": les avocats des salariés demandent le renvoi de l'audience

15 personnes comparaissent pour violences.

15 personnes comparaissent pour violences. - Philippe Lopez - AFP

A peine débuté que le procès dit de la "chemise arrachée" pourrait s'interrompre. Plusieurs avocats des salariés, jugés pour les violences qu'ont subi deux cadre d'Air France il y a un an, ont demandé le renvoi de l'audience au 9 décembre. Ils veulent ainsi regrouper deux affaires qu'ils estiment "connexes". Ce à quoi s'est opposé le procureur de Bobigny, d'autant que le procès a déjà été renvoyé à deux reprises.

Depuis ce mardi matin, 15 personnes sont jugées pour des faits qui remontent au 5 octobre 2015. Ce jour-là des salariés du groupe s'en étaient pris au directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, et à celui de l'activité long courrier, Pierre Plissonnier, en marge d'un comité d'entreprise. 10 sont poursuivis pour "dégradations", 4 pour "violences en réunion" et un pour "dégradations" et "violences".

Pour Me Mhissen, avocate de 12 des 15 prévenus, cette affaire est à mettre en lien avec celle qui sera jugée le 9 décembre. Air France et deux sociétés de sécurité vont en effet comparaître pour "immixtion dans un conflit social" et "délit d'entrave". Le conseil des salariés reproche à la direction d'avoir volontairement fermé les grilles du siège social le 5 octobre 2015 pour empêcher les manifestants d'entrer. Une attitude qui permettrait, selon Me Mhissen, de comprendre les faits qui s'en sont suivis.

Justine Chevalier