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Police-Justice

Chantage à la sextape: trois ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité requis contre le maire de Saint-Étienne

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, à l'ouverture de son procès pour chantage à la sextape, le 22 septembre 2025.

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, à l'ouverture de son procès pour chantage à la sextape, le 22 septembre 2025. - MATTHIEU DELATY / Hans Lucas /

Trois ans de prison ferme ont été requis par le ministère public contre le maire de Saint-Étienne dans le cadre du procès de l'affaire de la sextape, ce lundi 29 septembre.

Trois ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire ont été requis contre Gaël Perdriau par le ministère public, ce lundi 29 septembre dans le cadre du procès du chantage à la sextape.

"Le dossier démontre de manière totalement claire, même s'il s'en défend, que c'est Gaël Perdriau qui a validé le piège" et "il est évident que ce chantage a eu lieu", a déclaré la procureure Audrey Quey au 6e jour du procès devant le tribunal correctionnel de Lyon.

Une vidéo prise à l'insu du premier adjoint

Le maire de Saint-Etienne est jugé, avec trois anciens membres de son entourage, pour "chantage", "association de malfaiteurs" et "détournements de fonds publics" par le tribunal correctionnel de Lyon.

L'édile avait été mis en examen en 2023 après le dépôt d'une plainte par son ancien premier adjoint Gilles Artigues. L'affaire de chantage à la sextape a été révélée en 2022 lorsque Médiapart publie une vidéo prise à l'insu du premier adjoint de Saint-Étienne, Gilles Artigues, avec un escort boy dans un hôtel parisien.

Gaël Perdriau est soupçonné d'avoir demandé à sa garde rapprochée de piéger ce rival pour détenir des éléments compromettants de nature à anéantir ses ambitions politiques pour le fauteuil de maire de cette ville de 175.000 habitants.

Arthus Vaillant