Camaret rejette les accusations de viols

Régis de Camaret - -
Il n'a concédé qu'"une grosse erreur" mais a nié le viol. L'entraîneur de tennis Régis de Camaret, 70 ans, a rejeté jeudi devant les assises du Rhône les accusations de viols, il y a plus de vingt ans, de deux anciennes pensionnaires mineures.
"J'ai failli à mon rôle d'enseignant, je me suis laissé aller à une situation que j'ai eu du mal à maîtriser, car Stéphanie Carrouget disait qu'elle était amoureuse de moi et le montrait", a déclaré le septuagénaire moustachu aux cheveux blancs.
Seules deux jeunes femmes, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, 36 ans chacune, sont parties civiles dans ce procès, toutes les autres plaintes, dont celle d'Isabelle Demongeot, ancienne n°2 du tennis français, étant prescrites.
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"Je l'ai repoussée"
"J'ai fait une grosse erreur, je n'ai pas géré la situation, j'ai eu le tort d'accepter qu'elle vienne montrer ses sentiments", s'est borné à dire au sujet de Stéphanie Carrouget cette figure du tennis français, qui entraînait les adolescentes au tennis-club des Marres, à Saint-Tropez (Var) où elles étaient pensionnaires.
Pressé, tant par le président de la cour que par son propre avocat, d'être plus explicite, il raconte qu'alors qu'il était dans la chambre de Stéphanie pour l'aider à ses devoirs, la fillette de 12 ans s'était "assise nue sur ses genoux".
"Je l'ai repoussée et dit qu'il fallait arrêter et ça s'est arrêté là. Je n'ai pas abusé d'elle", affirme-t-il en contradiction avec ses déclarations devant les enquêteurs où il avait reconnu des "caresses et des attouchements".
"Une femme violée, lorsqu'elle est toute seule, est très mal devant la justice. Sa parole est mise en cause, et le fait d'être plusieurs soulage. Ces témoignages montreront que Régis de Camaret était un prédateur", affirme Me Baudouin Dubelloy, avocat d'une des parties civiles.
L'ancien entraîneur, de son côté, "conteste les faits et réserve ses explications à la Cour d'assises", selon l'un de ses conseils, Me Emmanuel Daoud. Devant les enquêteurs, il avait seulement reconnu une "aventure" avec Isabelle Demongeot et évoqué un "environnement féminin propice à certains flirts".
L'intervention des témoins sera d'autant plus décisive, à l'audience, que les déclarations des victimes n'ont pu être recoupées par aucun élément matériel et que l'une d'elles a varié dans ses propos, se montrant de surcroît imprécise sur les dates.