Calais: la police libère des gardés à vue à cause d'un manque d'effectifs

Au commissariat de Calais, dans le Nord, on proteste contre le manque d'effectifs. - Philippe Huguen - AFP
Un commissariat occupé tout le week-end, la ville de Calais connaît. Ce qui est plus inhabituel, c'est lorsque le manque d'effectifs oblige la police à libérer des gardés à vue. Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre personnes sont interpellées et placées en garde à vue après des dégradations et des vols ans un commerce de vélos, raconte le site de Nord Littoral.
Mais quelques heures plus tard, le parquet lève leur garde à vue, car le personnel manque pour poursuivre les investigations. Les quatre personnes sont donc remises en liberté... Avant d'être à nouveau interpellées et placées en garde à vue lundi. La direction départementale de la sécurité publique a pourtant mis en place un projet de renfort pour les jours de la semaine où les policiers ont fort à faire, les week-ends et les mercredi et jeudi.
25 policiers en arrêt maladie
"Ces renforts sont les bienvenus à Calais, mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette mesure", répond Ludovic Hochart, délégué syndical Unsa, interrogé par le quotidien local. Il réclame des renfort en effectifs pérennes et dénonce la saturation des services: "aucun n'est épargné", assure-t-il.
Si des moyens supplémentaires ont été envoyés à Calais, ce sont des CRS et des gendarmes mais pas d'effectifs pour le commissariat, dénonce le policier. Début juin déjà, le syndicat Alliance dénonçait un "pseudo-renfort" à Calais et "un manque de considération envers les policiers calaisiens". La semaine passée, 25 policiers de la section d'intervention de Coquelles, à côté de Calais, se sont déclarés en arrêt de travail, pour "épuisement physique et mental".