Brest: un homme handicapé tué, sa compagne et un autre homme mis en examen

Le tribunal de Brest. (Photo d'illustration) - Jean-François Monier
Les circonstances de la mort d'un homme à son domicile dans la nuit de vendredi à samedi à Brest (Finistère) restent floues. Deux personnes ont été mises en examen pour "meurtre" et placées en détention provisoire dimanche, indique le procureur de la République de Brest dans un communiqué. Il s'agit de la compagne de la victime et d'un autre homme.
Vers 3h30 dans la nuit de vendredi à samedi 20 juillet, les secours ont reçu l'appel d'une femme. Cette dernière, âgée de 40 ans, alertait alors que son compagnon, en situation de handicap, était inconscient à leur domicile dans le quartier de Bellevue. À leur arrivée, les secours n'ont pu constater que le décès de la victime. La mort est alors qualifiée de suspecte.
Les premiers examens menés par le médecin légiste laissent apparaître de nombreuses plaies sur le corps de la victime. L'homme a été frappé à plusieurs reprises au visage et au crâne. Il a reçu des coups, a été blessé et a perdu du sang.
Soirée alcoolisée
Rapidement, sa compagne a été entendue. Selon le procureur de la République de Brest Camille Miansoni, la quadragénaire avait consommé de l'alcool et était en état d'ébriété. Le récit de la soirée qu'elle livre aux enquêteurs est confus, mais ces derniers apprennent que deux autres hommes étaient présents dans l'appartement ce soir-là. La compagne était alors placée en garde à vue.
Quelques heures plus tard, un homme a été interpellé à son domicile. Encore endormi, lui aussi présentait un fort taux d'alcool dans le sang. Il a été découvert avec du sang sur les mains et sur les vêtements qu'il portait. Âgé de 45 ans, il a déjà été condamné pour des faits relatifs à des violences. Son casier judiciaire fait état de 19 condamnations.
Une information judiciaire ouverte
Lors de leur garde à vue, les deux personnes interpellées ont fait des déclarations contradictoires. Ils ont été déferrés dimanche et une information judiciaire a été ouverte. Ils ont tous les deux été mis en examen pour "meurtre d'une personne vulnérable", en état de récidive légale pour l'homme mis en cause. La victime avait en effet été placée sous curatelle et bénéficiait de l'allocation adulte handicapé.
Les deux mis en cause encourent la réclusion criminelle à perpétuité.