Baromètre des éditorialistes - 1er-Mai: "Il y a eu une défaillance de l'autorité de l'Etat"

Baromètre des éditorialistes - BFMTV
Après les violences qui ont précédé la manifestation organisée à Paris pour le 1er-Mai mardi, 109 personnes ont été placées en garde à vue. Près de 1.200 membres des black blocks ont vandalisé des vitrines et du mobilier urbain. Répondant aux critiques sur le dispositif de sécurité mis en place, Gérard Collomb a promis "encore plus de forces de l'ordre" lors des prochaines manifestations. Pour les éditorialistes de BFMTV, il y a eu une forme de défaillance de l'autorité de l'Etat, et particulièrement un manque d'anticipation pour prévenir ces violences.

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"Tout le monde est victime dans cette histoire: l’autorité de l’Etat parce que les images qu’on a vues hier sont absolument inacceptables, mais aussi ceux qui manifestaient paisiblement pour le 1er mai dans les rues, parce que force est de constater que ce matin on parle plus de ces casseurs que de ceux qui manifestaient pour des raisons légitimes un 1er mai, comme on le fait toujours. Oui, quand il y a de telles images et de telles exactions c’est qu’il y a forcément eu une forme de défaillance de l’autorité de l’Etat, ça ne fait aucun doute. Mais on doit dire aussi dans le même temps qu’il n’y a pas de bonne solution. Souvenez-vous, il y a un an on avait exactement la polémique inverse parce qu’on reprochait aux forces de l’ordre d’être intervenues, d’être allées au contact. Le résultat, pour le 1er mai 2017: 150 blessés, dont des blessés graves et même un CRS qui avait pris feu. Ce sont des images absolument terribles. Donc en réalité la seule bonne solution c’est la prévention, l’anticipation, le fichage de ces membres des black blocks qui, contrairement à ce qu’on dit, ne sont pas organisés, il n’y a pas d’organigramme, en revanche on les voit intervenir souvent. Si l’Etat français est responsable alors il faut admettre que l’Etat allemand par exemple, c’était le G20 à Hambourg, on avait vu les mêmes images, est aussi responsable. Et à Gênes, et dans toutes les villes où ces black blocks se déplacent. Et il y a un peut-être un non-dit dans cette histoire, c’est que pour qu’il y ait prévention et participation, il faut du renseignement. Peut-être que le renseignement français met plus le paquet aujourd’hui sur l’islamisme radical que sur ces mouvements de gauche radicale".

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