Arche de Zoé : un des bénévoles se souvient

Alain Péligat, membre de l'Arche de Zoé, faisait partie de l'expédition au Tchad, il y a cinq ans. - -
"Je pense qu'ils auraient pu mieux se défendre maintenant". Alain Péligat, l'un des membres de l'Arche de Zoé dont le procès s'ouvre lundi à Paris, n'a pas de rancoeur à l'encontre d'Eric Breteau et Emilie Lelouch, les instigateurs de l'opération. Il regrette simplement leur absence.
C'était il y a cinq ans, Alain Péligat était chargé de la logistique. La mission consistait à évacuer illégalement 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, une région du Soudan en guerre civile, et les ramener en France. Mais l'opération tourne au fiasco et tous les membres de l'Arche sont arrêtés au pied de l'avion.
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Les principaux responsables, Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch, vivent désormais en Afrique du Sud et ne comptent pas se présenter au procès. "Ils sont un peu dans leur bulle", regrette Alain Péligat "mais je crois que cela vient du fait qu'ils ont vraiment souffert de cette affaire".
Deux mois de prison au Tchad, 14 kilos en moins
Alain Péligat aussi, a souffert. Il a passé deux mois de prison au Tchad, trois en France, perdu 14 kilos. De retour chez lui, il poursuit son parcours d'adoptant, reprend son travail de prof de logisitique en bac professionnel.
Bénévole pour l'Arche de Zoé, il assure ne pas en vouloir du tout à Eric Breteau. Son seul regret, "les enfants". "Que sont-ils devenus ?", s'interroge-t-il, regrettant le "total gâchis" de l'aventure.
A 62 ans, il redoute de retourner en prison et préférerait penser à la retraite et s'occuper de ses enfants.