Alpes-Maritimes: Cazeneuve annonce un renfort de 207 forces de l'ordre

Bernard Cazeneuve était en déplacement dans les Alpes-Maritimes ce vendredi. - Valery Hache - Pool - AFP
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé vendredi à Nice un renfort de 207 policiers et gendarmes dans les Alpes-Maritimes, qui compte un nombre important de personnes radicalisées et doit aussi contrôler les flux de migrants clandestins venus d'Italie.
Un total de 102 gardiens de la paix, 65 agents de sécurité et 40 gendarmes, soit 207 personnes, viendront renforcer les effectifs des forces de l'ordre de ce département, a précisé Bernard Cazeneuve lors d'une visite.
"Il s agit là d'un effort considérable pour la sécurité des Français, notamment pour lutter contre le terrorisme", a-t-il poursuivi, s'adressant aux élus et aux forces de l'ordre du département, alors que la sécurité est fortement renforcée pour le très populaire Carnaval de Nice. "La menace dans notre pays est plus élevée qu'elle n a jamais été", a encore noté le ministre de l'Intérieur. "Face à un ennemi susceptible de nous frapper à tout moment, nous devons faire preuve d'une vigilance extrême", a-t-il ajouté.
8.000 signalements en 15 mois
A son arrivée vendredi matin à Nice, Bernard Cazeneuve avait rencontré les acteurs de l'antenne départementale en charge de la détection de la radicalisation des jeunes. Dans les Alpes-Maritimes, 55 personnes, dont 18 mineurs, sont déjà partis en Syrie et en Irak. Bernard Cazeneuve a également fait un nouveau bilan sur le nombre d'interpellations liées au terrorisme effectuées en France depuis le début de l'année: soit 50 au total, représentant "une accélération considérable de l'activité des services".
"Nous avons traité depuis 15 mois 8.000 signalements" de personnes radicalisées, a-t-il aussi précisé. Le ministre a prôné dans ce contexte "la nécessité de faire bloc", malgré l'approche des élections présidentielles de 2017. "Je sais que nous allons entrer dans une période politique particulière. Je n'en attends rien de bon en terme de rationalité des raisonnements et d'apaisement de l'esprit", a-t-il commenté. "J'ai un grand avantage en tant que ministre de l'intérieur, c'est que je n'ai absolument aucune ambition pour après!", a-t-il ironisé, en ajoutant que ce n'était pas forcément le cas de son hôte Eric Ciotti, président du conseil départemental et ténor du parti LR.