Affaire Le Tan: Jean-Marc Reiser Reiser s'est renseigné sur les mesures d'extradition

Sophie Le Tan a disparu le 7 septembre dernier. - AFP
Les enquêteurs continuent de tenter de percer le mystère Reiser. Alors que l'homme de 58 ans a seulement reconnu lors de sa première audition devant le juge d'instruction avoir croisé Sophie Le Tan, de nombreux éléments viennent intriguer les policiers. L'homme de 58 ans, mis en examen pour "enlèvement", "séquestration" et "assassinat", a effectué des recherches Internet surprenantes et les enquêteurs s'interrogent sur des éventuels voyages à l'étranger.
L'analyse du matériel informatique de Jean-Marc Reiser a permis de faire ressortir des recherches sur les procédures d'extradition dans différents pays. Il a cherché à vérifier quels pays étaient susceptibles d'extrader des ressortissants français mis en cause dans des affaires criminelles. Il a aussi consulté des sites de rencontres ou plutôt des sites de mariage avec des femmes étrangères.
Attirance pour les femmes étrangères
Alors que d'autres dossiers de disparitions ont été rouverts à l'aune de l'affaire Sophie Le Tan, les enquêteurs s'interrogent sur un possible passage à l'acte à l'étranger. Ces soupçons sont renforcés par le fait que Jean-Marc Reiser est soupçonné d'avoir enlevé l'étudiante d'origine vietnamienne, qu'il a hébergé Betsy, une femme d'origine nigériane, mais aussi qu'il a travaillé à l'université de Strasbourg, au Crous, pour l'accueil des étudiants étrangers.
A partir de ces éléments révélés par Le Parisien, les enquêteurs de la police judiciaire de Strasbourg et l'Office central pour la répression des violences aux personnes cherchent à savoir si Jean-Marc Reiser a réalisé des voyages à l'étranger ces dernières années. Des réquisitions ont été demandées sur ses relevés bancaires, ses lignes téléphoniques ou auprès des compagnies aériennes pour recenser ses déplacements.
Bâches dans le coffre
Lors de sa première audition devant le juge d'instruction, Jean-Marc Reiser avait changé sa version. Niant jusqu'alors connaître Sophie Le Tan, il a reconnu avoir croisé l'étudiante à la faculté mais aussi le jour de sa disparition. L'homme de 58 ans, déjà condamné pour viol, a également raconté que la jeune fille était blessée ce jour-là et qu'il l'avait fait monter chez lui pour la soigner. Un récit pour coller aux analyses techniques, qui avaient révélé la présence du sang de la jeune fille dans la salle de bain du suspect.
Par ailleurs, il est désormais avéré que pour passer son annonce de location d’appartement, à laquelle Sophie Le Tan avait répondu, Jean-Marc Reiser avait mis la photo du logement de sa mère, sans doute pour brouiller les pistes. Désormais, les enquêteurs s'intéressent à des bâches saisies dans la voiture du suspect. Il est aussi envisagé de désosser le véhicule pour essayer de trouver de nouvelles traces. Malgré d'importantes recherches, le corps de Sophie Le Tan reste introuvable.