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Police-Justice

Accident de manège près de Lyon: les circonstances du drame se précisent

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Le gérant du manège dont l'accident a fait un mort samedi a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

Que s'est-il passé à Neuville-sur-Saône? Après l'accident de manège qui a coûté la vie à un homme de 40 ans dans cette ville proche de Lyon, une information judiciaire a été ouverte lundi. L'exploitant du manège a été mis en examen pour homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Un expert judiciaire a été commis dès samedi soir pour rechercher les causes du drame, mais son rapport n'est pas attendu avant plusieurs jours. L'audition de plusieurs témoins permet néanmoins de préciser les circonstances du drame.

Selon le parquet, "la personne décédée, sa compagne et son fils, légèrement blessé, se trouvaient dans une nacelle au moment de l'accident". Par ailleurs, il n'est "pas exclu que le père de famille décédé ait d'abord été blessé par une structure en fibre de verre (un papillon) qui s'est détachée au moment de l'accident". L'autopsie de la victime est prévue en début de semaine, a précisé le parquet.

2 ceintures de sécurité pour 3 personnes

Selon une source proche de l'enquête, il y a eu manifestement des carences dans l'entretien du manège ainsi que des problèmes sur les fixations et une sécurité problématique. Il n'y aurait eu par exemple que deux ceintures de sécurité dans la nacelle où se trouvaient les trois personnes, dont la victime. Les occupants ne semblent pas non plus les avoir bouclées sans que cela ait été contrôlé.

La mairie de cette petite commune de 7000 habitants avait fermé les attractions aussitôt après l'accident. La fête de Neuville-sur-Saône était organisée chaque année au moment de Pâques, avec les mêmes forains, sans incident jusqu'ici, avait indiqué samedi l'adjoint au maire de la commune Laurent Buffard.

Un enfant de huit ans a par ailleurs été hospitalisé mais son pronostic vital n'est pas engagé. Une cellule médico-psychologique a été mise en place dès samedi et les personnes choquées rapidement prises en charge.

A. K. avec AFP