29 militants de Greenpeace jugés pour leur intrusion au Tricastin

L'une des banderoles déployées au matin du 15 juillet sur la centrale du Tricastin. - -
Ils devraient être vingt-neuf dans le box des prévenus. Français, Russe, Espagnol, Roumain, Belge, Suisse, Allemand... et militants de Greenpeace, ils s'étaient introduits mi-juillet sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme, pour y dénoncer les failles de la sécurité.
Pour cela, ils doivent être jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Valence.
Poursuivis pour "violation de domicile" et "dégradations en réunion" après leur interpellation et une plainte d'EDF, ils encourent jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. L'un d'eux, qui avait bousculé un gendarme lors de l'opération d'évacuation, est également convoqué pour des "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Incursion en "zone protégée"
Au petit matin, le 15 juillet dernier, les militants avaient pénétré dans l'enceinte nucléaire en escaladant les clôtures et en découpant des grillages à la cisaille. Ils avaient ensuite bloqué certains portails par des cadenas pour retarder l'intervention des forces de l'ordre.
Une vingtaine de personnes s'étaient alors introduites en "zone de protection renforcée" et un plus petit groupe "en zone protégée" au niveau de la station de pompage. Certains avaient même réussi à grimper sur des structures métalliques proches des réacteurs pour y déployer des banderoles.
"Pointer les failles de sécurité"
L'organisation écologiste avait expliqué avoir voulu par cette action "pointer du doigt toutes les failles de la sécurité dans la production d'énergie nucléaire." Après l'opération au Tricastin, elle avait souligné que ses militants s'étaient introduits dans la centrale "le plus simplement du monde" et en vingt minutes.
Un site qui, selon Greenpeace, "a dépassé les trente ans", est la "troisième centrale la plus âgée du parc français" et reste exposée "aux risques d'inondations et de séisme".