20 ans après le meurtre d'un enfant, la trace d'un suspect néerlandais retrouvée dans les Vosges

La pierre tombale de Nicky Verstappen - Marcel van Hoorn / ANP / AFP
Comment Jos Brech, 55 ans, est-il passé en quelques jours de simple randonneur à ennemi public numéro un aux Pays-Bas? Pour comprendre, il fait remonter au 10 août 1998. Ce jour-là, le corps de Nicky Verstappen, un petit garçon de 11 ans qui participait à un camp de jeunes, est retrouvé au lendemain de sa disparition. Le cadavre présente des traces de sévices sexuels. Vingt ans plus tard, le coupable n’a toujours pas été découvert et "l’affaire Verstappen", reste l’un des faits divers les plus tristement célèbres de l’histoire néerlandaise.
Comme le signale Le Parisien, la famille du garçonnet n’a jamais rendu les armes et s’est acharnée, durant deux décennies, à faire éclater la vérité. Et bien que plusieurs pistes aient été étudiées par les autorités locales -l’hypothèse Michel Fourniret avait même été avancée - l’auteur des faits n'a jamais pu être identifié.
Dans l’impasse, les policiers ont finalement décidé récemment d’organiser une collecte d’ADN auprès de 21.500 personnes résidant à proximité du lieu crime. Parmi les absents ce jour-là, Jos Brech, qui avait déjà été entendu au moment des faits et dont le profil intéresse les enquêteurs.
Disparu depuis février
Très vite, la piste de l'homme est retrouvée. Depuis maintenant plusieurs années, il vivait à proximité des Vosges, dans un chalet situé au sein d’une petite communauté, Randoloup Nature Wise, dont l’idée est de vivre au plus près des éléments. Dans ce dernier, des empreintes sont retrouvées qui semblent correspondre avec celles de la scène du crime de 1998. Seul problème, Jos Brech est introuvable depuis plusieurs mois et son logement comme laissé à l’abandon…
Selon Le Parisien, en février dernier, le quinquagénaire, spécialisé dans la survie, aurait prévenu sa famille qu’il partait pour une randonnée solitaire de quelques semaines. Mais, en avril, alors que Brech n’a plus donné de signe de vie depuis février, sa disparition est finalement signalée auprès de la police. "Nous sommes persuadés que le suspect est parti se cacher", explique de son côté Ingrid Schäfer-Poels, cheffe de la police de la région du Limbourg.

"C’était un solitaire. On le voyait toujours passer, une caméra sur l’épaule (il possède une chaîne YouTube, ndlr). Il n’avait de contact avec personne" décrit de son côté l’un de ses anciens voisins. "Avec notre relief, un gars comme lui qui sait vivre en autonomie peut rester planqué longtemps dans le secteur", avance un autre riverain, ancien militaire.
Activement recherché par la police, Jos Brech fait aujourd’hui partie des personnes les plus recherchées par Interpol.