BFMTV
Têtes couronnées

Japon: la princesse Mako va bientôt épouser son fiancé roturier et s'installer aux Etats-Unis

La princesse Mako annonçant ses fiançailles avec son petit ami Kei Komuro, à Tokyo, le 3 septembre 2017

La princesse Mako annonçant ses fiançailles avec son petit ami Kei Komuro, à Tokyo, le 3 septembre 2017 - Shizuo Kambayashi - POOL - AFP

Le compagnon de la princesse, Kei Komuro, est arrivé sur le sol japonais cette semaine. Signe, selon la presse, que cette union controversée est imminente.

Kei Komuro, le compagnon de la princesse Mako du Japon, est arrivé lundi à Tokyo. Celui qui vit à New York, où il travaille comme avocat, a atterri à l'aéroport de Narita où l'attendaient les flash des photographes. Selon Paris Match, ce voyage dans la capitale japonaise signifie que leur mariage, qui crée la controverse au sein du peuple nippon et de sa famille impériale, approche à grand pas.

Âgée de 29 ans, la fille du frère cadet de Naruhito, le prince Fumihito d'Akishino, avait annoncé en 2017 ses fiançailles avec Kei Komuro, 29 ans également, un juriste qu'elle avait rencontré à l'université. Leurs noces avaient été reportées en 2018, officiellement en raison d'un manque de temps de la Maison impériale pour préparer les imposantes cérémonies traditionnelles autour de ce mariage. Mais ce report intervenait surtout alors qu'un différend financier opposant la mère de Kei Komuro et son ancien compagnon faisait grand bruit dans la presse japonaise.

Désordre au palais

L'ancien compagnon de Madame Komuro l'accuse de ne pas lui avoir remboursé plus de 4 millions de yens (environ 30.000 euros), une somme qu'elle lui aurait empruntée pour financer une partie des études de son fils. Cette querelle, qui n'est toujours pas réglée, avait fait scandale au Japon, où un comportement irréprochable est attendu des membres de la famille impériale. Kei Komuro est parti en 2018 aux Etats-Unis pour y poursuivre ses études de droit, une décision perçue au Japon comme une tentative de faire baisser la pression.

Mako et son fiancé Kei Komuro comptent se marier d'ici la fin de l'année mais ont décidé de faire l'impasse sur des cérémonies rituelles dans la tradition impériale, un choix rarissime au Japon. Et le couple va refuser une indemnité pouvant aller jusqu'à 150 millions de yens (plus de 1,1 million d'euros), versée d'habitude aux femmes abandonnant leur titre impérial en épousant un roturier, selon les médias locaux. Ces informations n'ont pas été officiellement confirmées pour le moment mais font les gros titres de la presse japonaise depuis le début du mois.

Désapprobation des Japonais

Le prince Fumihito d'Akishino avait dit l'an dernier être personnellement favorable au projet de mariage de sa fille, mais avait estimé qu'elle devait gagner au préalable le soutien de l'opinion publique japonaise. Selon Paris Match, c'est l'hostilité du peuple japonais envers Kei Komuro qui pousserait la princesse Mako à refuser l'indemnité de la famille royale. En outre, le couple devrait s'installer aux Etats-Unis après leur mariage.

La désapprobation du peuple japonais s'est à nouveau exprimée cette semaine, à l'arrivée de Kei Komuro. Cette fois, c'est sa nouvelle coiffure, une queue de cheval, qui déplaît à la presse.

Toutes proportions gardées, les tribulations de Mako et de son fiancé ne sont pas sans rappeler le parcours du prince Harry et de son épouse Meghan Markle, qui ont quitté en 2020 la maison royale britannique avec laquelle ils se sont brouillés, et qui vivent désormais en Californie.

Le jeune frère de Mako, le prince Hisahito, 14 ans, est actuellement le seul héritier du trône impérial au Japon après son père. Car la Maison impériale ne reconnaît que la filiation paternelle, et les femmes, y compris les filles du souverain, n'ont pas le droit de régner.

B.P. avec AFP