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Quatre théâtres, dont l'Odéon, appellent à "lever les occupations"

Des manifestants occupent le théâtre de l'Odéon depuis le 4 mars

Des manifestants occupent le théâtre de l'Odéon depuis le 4 mars - BFMTV

Des dizaines de salles de théâtre sont occupées dans toute la France pour réclamer la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre.

Les directeurs de quatre théâtres publics, dont celui de l'Odéon à Paris, ont appelé mercredi à "lever les occupations" dont font l'objet de nombreux lieux culturels en France, alors que leur "réouverture au 19 mai est acquise".

"Aujourd'hui, la réouverture au 19 mai est acquise et nous, directeurs et directrices de théâtres publics occupés, souhaitons rouvrir nos lieux", écrivent dans un communiqué les directeurs et directrices de l'Odéon-Théâtre de l'Europe, de l'Opéra national de Lyon, de La Criée Théâtre national de Marseille et du Théâtre national de Nice.

Aussi, "nous demandons aux occupants, notamment à la CGT qui est à l'origine du mouvement, de faire preuve de responsabilité et d'appeler à la levée des occupations en poursuivant le mouvement social par d'autres moyens", ajoutent-ils.

Une nouvelle prolongation des droits des intermittents

Le théâtre de l'Odéon, à Paris, est occupé depuis le 4 mars par des professionnels du monde du spectacle réclamant la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19. Le mouvement a rapidement fait boule de neige avec des dizaines de salles occupées dans toute la France.

Les occupants demandent aussi une nouvelle prolongation, au-delà d'août, des droits des intermittents du spectacle, une revendication entendue mardi avec le prolongation jusqu'en décembre de l'"année blanche", et le retrait de la réforme de l'assurance chômage qui entre en vigueur le 1er juillet et menace de diminuer les allocations mensuelles des intermittents de l'emploi.

"Aujourd'hui les annonces du gouvernement, même si elles ne répondent pas à toutes les revendications, montrent que le dialogue existe et que des solutions sont recherchées pour prendre en compte les effets de la crise pour de nombreux intermittents jusqu'à la saison 22-23", arguent dans le communiqué Stéphane Braunschweig, Serge Dorny, Macha Makeïeff et Muriel Mayette-Holtz.

Alors que "les occupants de nos lieux annoncent vouloir poursuivre leur lutte (...) la culture risque désormais d'être sacrifiée par ceux mêmes qui défendaient à nos côtés son caractère essentiel", en empêchant "la reprise de la vie culturelle", craignent-ils.

J.L. avec AFP