Sacha Baron Cohen raconte comment il a failli mourir sur les tournages de "Bruno" et "Borat 2"

L'humoriste, qui dévoilera le 23 octobre la suite de Borat, raconte le tournage mouvementé de ses films.

Moins de quinze jours avant la sortie de Borat 2, Sacha Baron Cohen publie dans les colonnes du magazine Time un édito dans lequel il raconte les moments de sa carrière où il a craint pour sa vie.

L'humoriste, qui aime se déguiser pour ses rôles et tourner à l'aide de caméras cachées, se souvient avoir failli mourir sur le tournage de Bruno (2009), comédie où il joue un exubérant roi de la mode autrichien et où il dénonce l'homophobie de la société américaine.

Pour les besoins d'une scène, Sacha Baron Cohen, déguisé en Bruno, devait affronter un combattant de MMA dans un environnement ouvertement homophobe: "J'étais dans l'Arkansas [...] et j'ai défié les volontaires dans le public de me battre", écrit-il.

"Quand mon faux petit-ami s'est porté volontaire, [...] cela a failli se terminer en émeute", ajoute-t-il. "La foule - qui incluait des prisonniers portant des tatouages de swastikas en liberté conditionnelle - ont commencé à hurler des insultes homophobes et à nous jeter des chaises en métal. Si je ne m'étais pas enfui par une trappe secrète, je pense que la foule m'aurait battu sans pitié."

"J'ai eu de la chance de m'en sortir en un seul morceau"

Des faits similaires se sont produits sur le tournage de Borat 2. En juin dernier, l'acteur s'est déguisé en chanteur de country et a entonné un chant raciste lors d'un rassemblement d'extrême-droite à Olympia, dans l'État de Washington. Sa présence n'a pas été appréciée, raconte-t-il:

"Quand les organisateurs ont enfin débarqué sur scène [pour m'arrêter], je me suis aussitôt enfui dans une voiture qui m'attendait. Une foule en colère a bloqué notre route et a commencé à taper des poings sur le véhicule. Je portais sous ma tenue un gilet pare-balles, ce qui était plutôt inadapté face aux armes semi-automatiques que portaient certaines personnes dehors. Quand quelqu'un a réussi à ouvrir la porte pour me tirer hors du véhicule, j'ai utilisé toute la force de mon corps pour refermer la porte jusqu'à qu'on soit en sécurité. J'ai eu de la chance de m'en sortir en un seul morceau."

Et l'acteur d'ajouter: "On saura dans les prochaines semaines si l'Amérique aura autant de chance." "Aujourd'hui, je crains pour la survie de la démocratie."

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV