Enfin!: références cachées et auto-hommages, ce qu'il faut savoir sur le nouvel album de Michel Polnareff

Michel Polnareff sort ce vendredi 30 novembre un nouvel album. - BFMTV
Vingt-huit ans que ses "moussaillons" l'attendaient. Michel Polnareff, l'Amiral, revient ce vendredi 30 novembre avec un nouvel album intitulé fort à propos Enfin!. Après Kâmâ Sutrâ, sorti en 1990, cet album avait été maintes fois annoncé et repoussé. Fidèle à ses extravagances, Polnareff arbore une longue chevelure bicolore pour assurer depuis les Etats-Unis la promotion de son dixième album studio. Hommages, références, clins d'oeil... Voici tout ce qu'il faut savoir sur ce disque.
Un titre à double sens
Il ne faut pas aller chercher loin pour comprendre le premier sens du titre du nouvel album de Michel Polnareff. Kâmâ Sutrâ, son précédent opus, remonte à février 1990. Il comprenait notamment le titre Goodbye Marylou. Mais ce Enfin! ne fait pas seulement écho aux 28 ans d’attente: il rappelle avant tout la phrase prononcée par l’artiste lors de son entrée sur la scène de Bercy le 2 mars 2007, 34 ans après son dernier concert dans l’Hexagone: "Je n’ai pas préparé de discours, mais je dirai: enfin!".
Des chansons composées il y a de longues années
Les titres du nouvel album de Michel Polnareff ne sont pas tous récents. Certains ont été composés il y a plus de dix ans, à l’image d’Ophélie flagrant des lits, dont une première version est sortie en décembre 2006. Un morceau qualifié de “merde” par son compositeur, qui en a entièrement revu les arrangements - il évoque désormais une influence des Beach Boys. La balade L’homme en rouge, sortie en décembre 2015, est également remaniée. Enfin, le titre Positions avait été présenté à Bercy, lors de quelques concerts de la tournée de 2007. Il y a 11 ans, l’artiste promettait qu’elle figurerait dans son prochain album. Il a tenu parole.
Polnareff rend hommage à Polnareff’s
Dans une interview accordée en décembre 2017 aux Inrockuptibles, Michel Polnareff mentionne l’album Polnareff’s (1971), souvent considéré comme son chef-d'œuvre, dont il affirme avoir voulu se rapprocher. Comme Polnareff’s, Enfin! comporte trois instrumentaux.

Phantom ouvre l’album dans une ambiance difficilement descriptible, qui mêle le new age, l’électro, et quelques envolées de cordes qui plairont aux amateurs du génial Mais Encore, l’un des titres de Polnareff’s. Louka’s song, morceau le plus entraînant de l’album, profite d’une partition de piano calquée au poil sur des cordes directement sorties des années disco. Agua Caliente fait office de lente conclusion blues rock, sur laquelle on n’aurait aucun mal à imaginer jouer Carlos Santana.
Un clin d’oeil justifié au Japon
En octobre dernier, Michel Polnareff dévoilait un extrait de Sumi, deuxième titre de l’album. L’introduction - parlée, comme sur Hey You Woman, autre titre de Polnareff’s - évoque une geisha habitant Fukuoka, au Japon. Un pays qui n’est pas étranger à Polnareff et qui abrite certains de ses fans les plus fidèles. A chacune de ses tournées, des dizaines de Japonais - baptisés Michel Polnareff Maniacs (MPM) - font le déplacement pour assister à ses concerts. La communauté MPM alimente un site dédié au compositeur depuis 1997, baptisé Nareff. Une manière de rappeler qu’à ses débuts, Michel Polnareff fut parfois appelé Michel-Paul Nareff.
Un album enregistré… deux fois