Demain nous appartient: pour Ingrid Chauvin, interpréter une fausse couche a été "très douloureux"

L'actrice, qui a perdu sa fille de cinq mois en 2014, évoque un tournage éprouvant.

Quand la fiction rejoint la réalité. Ces dernières semaines, l'intrigue de Demain nous appartient s'est intéressée au combat de Chloé Delcourt, l'héroïne, pour devenir mère. Le personnage a notamment subi une fausse couche.

Le drame fait écho à la vie personnelle d'Ingrid Chauvin, l'interprète du personnage; l'actrice a elle aussi connu une fausse couche il y a quelques années, puis a perdu sa fille de cinq mois, Jade, en 2014. La comédienne de 46 ans, maman d'un petit garçon depuis 2016, s'est confiée au Parisien sur ce douloureux parallèle, et sur la manière dont elle a appréhendé ces scènes:

"Mon seul souhait a été de ne pas reproduire ce que j'ai pu vivre personnellement. Cela n'aurait été ni bon pour moi, ni bon pour le public. Nous en avions discuté avec la production, j'avais fixé des limites, mais j'ai un peu découvert les scénarios."

"J'ai pleuré avant et après"

"Quand ça faisait écho à la disparition de ma fille, c'était très douloureux", poursuit-elle. "Je redoutais ce tournage qui est arrivé au moment de la date anniversaire de sa naissance. Je me suis préparée psychologiquement. Je suis forte. Malgré tout, je suis encore très fragile et je le serai toujours."

Ingrid Chauvin reconnaît enfin que "certaines répliques ont été très dures à prononcer. On revit minute par minute, seconde par seconde, ce qu'on a vécu. Sur le plateau, ça s'est bien passé, mais j'ai pleuré avant et après."

"Je tourne la page avec beaucoup de tristesse"

Ingrid Chauvin et son époux Thierry Peythieu ont entamé des démarches afin d'adopter. Elle confie au Parisien qu'elles n'ont pas abouti: "Notre agrément a pris fin en novembre. On sait de façon définitive qu'on ne pourra pas adopter. Je tourne donc la page avec beaucoup de tristesse." 

Après son combat, Chloé Delcourt est finalement tombée enceinte. L'actrice assure que ce n'est pas une consolation et que cela "nourrit une grande frustration". 

Benjamin Pierret