Covid, nucléaire, climat... Clooney s'inquiète de l'avenir de la planète: "On peut s'auto-détruire"

À l'approche de la soixantaine, George Clooney signe avec Minuit dans l'Univers, en ligne ce mercredi 23 décembre sur Netflix, une fable post-apocalyptique optimiste sur la rédemption et le regret.
L'équipage d'une navette spatiale veut retourner sur Terre après des années de mission, mais personne ne les a informés de la catastrophe qui a rendu la planète inhabitable. Sur Terre, un scientifique (George Clooney) resté seul dans une base scientifique polaire désertée tente de prendre contact avec eux et de les sauver...
Blockbuster entre The Revenant et Gravity, Minuit dans l'Univers a été nourri par la peur de la destruction du monde avec laquelle George Clooney a grandi. "J'ai été enfant et adolescent dans les années 1960 et 1970, à une époque où on était persuadés que les États-Unis et l'URSS allaient se détruire à coup de bombes nucléaires", raconte-t-il à BFMTV.
"Ca a toujours été très présent dans la psyché de ma génération", poursuit le comédien, qui signe avec Minuit dans l'Univers sa septième réalisation. "Entre le réchauffement climatique et la pandémie, ou même une erreur de manipulation des bombes nucléaires, on peut s'auto-détruire. Je crois qu'on a des anges gardiens, mais je crois aussi que si on ne fait pas attention, notre monde est très fragile."
"Les gens iront toujours au cinéma"
Minuit dans l'Univers est malgré tout bien plus optimiste que son résumé le laisse supposer, et reflète le vent d'espoir apporté aux États-Unis ces dernières semaines par l'élection de Joe Biden.
Un hasard dont se réjouit le comédien: "Nous avons un nouveau président qui n'appelle pas la presse un ennemi du peuple. Nous avons un nouveau président qui ne séparera pas les migrants de leurs enfants et ne les mettra pas dans des cages. Tout va aller pour le mieux. La situation va s'améliorer."
Concernant l'avenir du cinéma, Clooney est tout aussi positif. Il voit dans Netflix un formidable moyen de faire enfin les films qu'il désire: "Le genre de films que je fais, Good Night and Good Luck, Michael Clayton, In the Air, ont été faits avec de petits budgets: 6, 7, 12 millions de dollars. Les studios ne font plus ce genre de films, contrairement à Netflix. Il y a chez Netflix beaucoup de créativité. C'est formidable."
Il ne craint pas pour autant la mort des cinémas: "Les gens iront toujours au cinéma. J'y crois. J'adore voir un film sur un grand écran. Voir des films sur une télévision n'exclut pas l'expérience de la salle de cinéma. Il y avait déjà cet argument de la fin du cinéma lors de l'invention de la télévision. Ça ne se produira pas. Netflix est actuellement le seul endroit où voir des films, mais je ne pense pas que ce soit la fin des cinémas. Les gens veulent sortir de chez eux! On ne peut pas leur demander de rester toute la journée sur leur canapé à regarder la télévision!"