Rachida Dati à la Culture: Pierre Arditi juge "grotesques" les attaques à son encontre

L'acteur de 79 ans a pris la défense de la nouvelle ministre de la Culture, dont la nomination ce jeudi 11 janvier a surpris l'ensemble de la classe politique.

Pierre Arditi prend la défense de Rachida Dati, nommée ce jeudi 11 janvier au ministère de la Culture, à la surprise générale. Alors que son arrivée rue de Valois a suscité l'étonnement d'une partie de la classe politique, le comédien a estimé ce vendredi 12 janvier sur RTL qu'il fallait lui donner sa chance.

"Le procès qu'on lui fait c'est qu'elle n'est pas du bon bord, qu'elle n'est pas spécialiste. Mais qui est spécialiste? Personne, absolument personne. Qui sait tout sur la culture? Qui sait ce qu'il faut faire et ce qu'il faudrait faire et surtout qui le fait? Personne ou pratiquement personne", insiste l'acteur de 79 ans.

"Comment peut-on juger quelqu'un avant qu'il ait fait quoi que ce soit? C'est grotesque", a-t-il encore indiqué, avant de conclure: "On les décapite avant qu'ils aient pu se servir de leur tête."

"D'autres discours émergent"

Pierre Arditi n'est pas la seule personnalité du monde de la culture a avoir commenté cette annonce. Jeudi soir, l'actrice Anna Mouglalis a confié son désarroi sur TF1: "La culture a été bien, bien détruite, mais la culture est vivante. Sa fonction est de résister. De toute façon, il se passe absolument quelque chose. C'est une révolution culturelle."

L'actrice, vue notamment dans Baron noir, s'est réjouie cependant "que d'autres discours émergent": "des discours qui ne sont pas des discours des dominants, qui veulent se défaire de la domination et créer autrement. Ça, quel que soit le ministre de la Culture, ça aura lieu."

"Une femme engagée, pugnace"

Caroline Verdu, directrice du syndicat national du théâtre privé, a déclaré sur BFMTV: "Je ne sais pas si on est ravi mais on est surpris ça c'est sûr. On est en attente. On a de nombreux enjeux à relever. On était sur beaucoup de dossiers avec Rima Abdul Malak. On travaillait plutôt pas mal avec Rima Abdul Malak."

"Il nous semble que Rachida Dati est une femme engagée, pugnace, présente", a-t-elle aussi ajouté. "Je pense qu'à la culture nous avons besoin de ça, nous avons besoin d'être entendus, nous avons besoin d'être soutenus, nous avons besoin d'être considérés."

Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement de Paris, a été nommée jeudi 11 janvier ministre de la Culture, deux ans avant les municipales où elle ambitionne de conquérir Paris. Elle a été exclue du partie Les Républicains après sa nomination.

Rachida Dati, mise en examen depuis 2021 pour "corruption" et "trafic d'influence" dans l'enquête sur ses prestations de conseil auprès de l'ex-PDG de l'alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn, succède à Rima Abdul Malak, qui est restée un an et demi au ministère de la Culture avant d'être désavouée par le président Macron.

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV