Gérard Depardieu se confie sur la mort: "Ça ne m'angoisse pas"

La mort "ne l'angoisse pas". Dans un entretien donné à nos confrères du Journal du Dimanche, Gérard Depardieu s'est confié sur son rapport à la mort, à l'occasion de la sortie de Maigret, film de Patrice Leconte où il incarnera le célèbre inspecteur.
C'est plutôt "la souffrance, l'agonie, l'impuissance de la médecine" qui lui font peur, estime-t-il. Des sentiments déjà vécus:
"Avec tout ce qui m'est arrivé, les accidents de la route et les comas, c'est comme si j'étais mort plein de fois. Même certaines cuites que j'ai prises m'ont fait mourir! Voilà pourquoi j'ai arrêté."
Maigret s'attarde sur la vie personnelle de l'enquêteur (créé par Simenon), qui a perdu sa fille. Une étonnante résonance avec la vie de Depardieu, dont le fils Guillaume est mort brutalement en 2008. Depardieu père se montre philosophe:
"Mon fils Guillaume est en moi, comme le sont Jean Carmet, Maurice Pialat, François Truffaut ou Barbara. Si l'absence nous pèse, c'est à cause du vide qu'elle laisse. Je veille à me remplir en me disant que Guillaume aurait aimé telle ou telle chose."
Désintérêt politique
L'acteur s'est aussi exprimé sur la présidentielle, et sur son désintérêt croissant pour le politique. S'il reconnait en Valérie Pécresse "une bonne gestionnaire", il ne compte pas vraiment suivre la campagne:
"Tout cela ne m'intéresse pas, je pense parfois à rendre mon passeport français. J'ai plein de nationalités et de vies qui m'attendent. Mon pays, je l'ai dans la tête, je porte sa beauté en moi mais je veux être libre de partir."
En dehors du cinéma, et de la politique, Depardieu continue de chanter Barbara au théâtre : après Clermont-Ferrand, il se produira début avril pour trois dates, au théâtre des Champs-Elysées.