Viry-Châtillon: une trentaine d'enfants intoxiqués, leur école est fermée pour la semaine

Les autorités ont demandé des analyses pour confirmer ou contredire la piste d'une intoxication au monoxyde de carbone. Les élèves se portent tous bien désormais.

Des enfants qui vomissent et s'évanouissent. À Viry-Châtillon dans l'Essonne, une trentaine d'élèves de l'école primaire Félix Esclangon ont été intoxiqués, vraisemblablement au monoxyde de carbone, en ce début de semaine.

La semaine dernière, des cas de vomissements avaient déjà été recensés, mais les autorités avaient penché pour un épisode de gastro-entérite, explique la ville dans un post Facebook.

Mais, lundi, en début d'après-midi, douze élèves ont été à nouveau pris de nausées et de vomissements, nécessitant une hospitalisation pour trois d'entre eux. "Les examens médicaux ont révélé un taux anormal de monoxyde de carbone pour cinq enfants", détaille la mairie.

"Les enfants vont bien"

Par mesure de précaution, le maire Jean-Marie Vilain a donc pris la décision de fermer et d’isoler les trois classes concernées, le temps de réaliser des mesures de l’air ambiant. Pourtant, les relevés pratiqués n'ont présenté aucune trace de monoxyde de carbone dans l’ensemble des classes de l’école.

Revenus en classe le lendemain, des élèves ont toutefois présenté des malaises identiques en fin de matinée. En tout, ce sont vingt autres enfants qui ont été vus par les équipes médicales. Et treize élèves ont dû être hospitalisés cette fois.

Invité de BFM Paris Ile-de-France ce mercredi, Jérôme Bérenger, premier adjoint à la mairie, a tenu à rassurer. "Aujourd'hui tous les élèves hospitalisés sont sortis dès mardi soir et tous ces enfants vont bien aujourd'hui", assure l'élu.

Des analyses en cours

Face à cette situation, les pompiers et le SAMU ont décidé d’installer une cellule de crise. Et la piste d'une intoxication au monoxyde de carbone reste privilégiée, même si "à chaque fois que les pompiers sont venus sur place et ont fait ces tests dans les locaux de l'école, ils n'ont pas trouvé trace (de ce gaz)", explique le premier adjoint.

"C'est la raison pour laquelle, avec l'appui du laboratoire central de la préfecture de police, des analyses sont en cours. Les spécialistes sont arrivés ce mercredi après-midi, ont posé des capteurs et nous attendons des résultats d'ici 48 heures", confie Jérôme Bérenger.

L'Agence régionale de santé a aussi été mandatée pour des analyses concernant l'eau. "Et également un laboratoire dédié pour des analyses sur les denrées alimentaires servies à la restauration".

L'école est pour l'heure fermée jusqu'à vendredi. Sa réouverture pourra être différée en fonction des résultats des analyses.

Alicia Foricher