"Une scène de guerre": l'heure du bilan et du nettoyage après le violent orage qui a frappé Paris

L'heure est au constat. Après une nuit d'orages sur l'ensemble de la France, les rues de la capitale sont jonchées par des branches arbres et des débris. Dans la nuit de mercredi 25 au jeudi 26 juin, de violents torrents de pluie se sont abattus sur le territoire, accompagné de rafales de vent allant parfois jusqu'à 135km/h.
Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, de nombreux Parisiens ont filmé des scènes de chaos. Parfois surpris par la tempête, certains se sont réfugiés sous des stores de restaurants ou devant des devantures de magasins.
"C'était un nuage d'une violence extrême qui s'est abattu. Là, on a tous pensé à nos voitures qu'on avait garées par ici et on a vu des arbres se coucher", raconte, encore sous le choc, une habitante à BFMTV.
Si l'épisode orageux n'a duré qu'une quinzaine de minutes, il a laissé un souvenir mémorable aux Parisiens, qui témoignent n'avoir pas souvenir d'un orage aussi violent dans la capitale.
"Une scène de guerre"
Dans le 16e arrondissement, des rafales de vent de plus de 100km/h ont balayé le boulevard Exelmans. Des pare-brise de voiture ont été brisés, d'autres complètement encastrés entre les troncs d'arbres, sous des lampadaires pliés.


"C'est vraiment une scène de guerre. Les arbres sont tous couchés, même les lampadaires", témoigne un résident du quartier à BFMTV.
"À partir de 21 heures, il a commencé à souffler très très fort. Les murs et les fenêtres vibraient, les chaises et la table de ma terrasse se sont envolées. On s'est barricadé. Et ce matin, la désolation en découvrant ce paysage complètement lunaire", poursuit-il.
Vivant à Porte d'Auteuil depuis 10 ans, ce Parisien assure n'avoir jamais assisté à un tel orage. "C'était d'une violence extrême, limite à faire peur aux enfants", souligne-t-il. "Et même aux voitures ! Parce que là, on la cherche encore. On va voir si elle est sous des branches". Depuis 6 heures ce matin, l'homme continue d'arpenter sa rue, mais toujours rien à l'horizon.

Très vite, la solidarité s'est mise en place pour aider les riverains à se frayer un passage entre les gravats. "Si je peux rendre service, c'est avec plaisir que je le fais", raconte un gérant d'une pizzeria à BFMTV. On était en train de manger, et on a vu un arbre tomber quasiment devant nous. Ça impressionne".
Pour déblayer les rues de la capitale, seuls huit agents municipaux de Paris sont d'astreinte ce jeudi matin, ont appris les journalistes de BFMTV présents sur place.
90 éclairs recensés à Paris
En plus des arbres tombés au sol, les torrents de pluie ont provoqué des inondations, rendant la circulation périlleuse pour les automobilistes. "Il y avait des voitures qui étaient complètement submergées, s'inquiétait mercredi soir un sauveteur au micro de BFMTV. On n'a même plus besoin d'être appelé par le SAMU, les missions pleuvent en même temps".
Si les dégâts restent mineurs, la RATP a annoncé la fermeture temporaire de plusieurs stations de métro comme Alma Marceau et Franklin D. Roosevelt (ligne 9), Porte de Versailles (ligne 12), Guy Môquet (ligne 13) ou encore Victor Hugo (ligne 2).
Dans le ciel parisien, certains ont pu apercevoir plusieurs éclairs. La nuit dernière, 90 ont été recensés dans la capitale entre 19 heures et minuit, selon l'Observatoire Français des Tornades et des Orages, Keranos. Deux éclairs ont été encore enregistrés ce matin, aux alentours de 6 heures.



Au total, 2.000 pompiers ont été mobilisés dans la nuit de mercredi à jeudi, pour 1.000 interventions comptabilisées partout en France. Deux victimes sont à déplorer. Un enfant de 12 ans a été tué à Piquecos (Tarn-et-Garonne) par la chute d'un arbre dans un cours d'eau, alors qu'il quittait les lieux avec sa famille, a appris BFMTV de source proche de l'enquête.
En Mayenne, un homme qui circulait en quad a également été tué en début de soirée par la chute d'un arbre sur une route, a aussi appris BFMTV confirmant une information de ICI Mayenne.