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Paris Île-de-France

Un trafic de faux pass sanitaires démantelé en Auvergne-Rhône-Alpes et en Ile-de-France

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Quatre personnes ont été interpellées, dont l'une a été condamnée vendredi à 9 mois de détention à domicile avec bracelet électronique par le tribunal de Valence.

Un réseau de trafiquants de faux pass sanitaires, ayant généré et vendu ces derniers mois plus de 3000 de ces documents en région Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi en Ile-de-France, a été démantelé, a annoncé la gendarmerie samedi dans un communiqué.

Quatre personnes au total ont été interpellées dans le cadre d'une opération diligentée par le parquet de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), de mardi à jeudi, "engageant une cinquantaine de militaires de l'Office Central de Lutte contre les Atteintes à l'Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP), de la section de recherches de Grenoble, des groupements de gendarmerie de Haute-Savoie, de la Drôme et du Rhône", a-t-elle précisé.

"Cette opération judiciaire s'inscrit dans la continuité d'une série d'interpellations menées depuis plusieurs semaines par l'OCLAESP en lien avec les fraudes aux pass sanitaires", a ajouté la gendarmerie.

Deux des mis en cause ont été remis en liberté à la suite de leur garde à vue en attente de suites judiciaires, tandis que le troisième "est convoqué prochainement devant la justice" et le quatrième a été condamné "à 9 mois de détention à domicile avec bracelet électronique" par le tribunal de Valence qui avait jugé ce dernier en comparution immédiate vendredi.

Des objets de luxe achetés grâce aux bénéfices

Cette filière d'écoulement de faux pass, "allant du revendeur via les réseaux sociaux aux individus", détournait des comptes professionnels de personnels de santé dont le nombre n'a pas été précisé. Les perquisitions chez les mis en cause ont permis "la découverte de nombreux téléphones et supports numériques contenant des données et des éléments permettant de matérialiser la génération des faux pass".

En outre, des saisies y ont été effectuées principalement d'objets de luxe (montre de marque Rolex, Audemars Piguet, matériels multimédia, véhicule 4x4) "acquis par les membres de ce réseau au cours ou après la période des faits grâce aux bénéfices illicites de leur trafic", a-t-on encore indiqué.

En janvier dernier, un couple de la banlieue lyonnaise avait été mis en examen, soupçonné d'avoir écoulé au moins plus d'un millier de faux pass sanitaires en piratant le compte professionnel d'une infirmière de Gironde cet été.

L'homme avait été écroué, sa compagne laissée libre sous contrôle judiciaire.

E.R. avec AFP