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Seine-Saint-Denis: les enseignants en grève réclament un plan d’urgence pour l’école publique

Manifestation des personnels de l'éducation nationale à Paris, le 1er février 2024 (Illustration).

Manifestation des personnels de l'éducation nationale à Paris, le 1er février 2024 (Illustration). - Dimitar DILKOFF © 2019 AFP

Les grévistes sont appelés à se rassembler à 14h30 au 125, boulevard de Raspail, à proximité de l'établissement Stanislas, à Paris.

Une partie du corps enseignant ne fait pas sa rentrée en Seine-Saint-Denis. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les syndicats enseignants lancent un appel à manifester ce lundi 26 février pour dénoncer un manque de moyens au niveau départemental.

Les principaux syndicats visent les enseignants des écoles, collèges, lycées, centres d’information et d’orientation et établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les grévistes n'excluent pas la reconduction du mouvement.

Les grévistes sont appelés à se rassembler à 14h30 au 125, boulevard de Raspail. Ce point de rendez-vous est situé à proximité de l’établissement Stanislas. Un choix stratégique pour le corps enseignant qui réclame un plan d’urgence pour l’éducation dans le département dont les élèves souffrent du non-remplacement des professeurs absents.

Alors ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra avait suscité une vive polémique révélant avoir scolarisé ses enfants à Stanislas en raison "du paquet d’heures qui n'était pas sérieusement remplacé" dans le public.

Un plan d'urgence pour l'éducation

Dans leur communiqué commun, les syndicats rappellent la situation "particulièrement alarmante" pour les élèves de Seine-Saint-Denis "qui perdent jusqu’à un an de cours sur leur scolarité en raison des non-remplacements". Il s’agit là des conclusions d’un rapport publié en octobre dernier par les parlementaires.

Face à cette situation, les principaux syndicats demandent "un plan d’urgence pour l’éducation". Et la création de "deux collectifs budgétaires" d’un montant de 358 millions d’euros pour le primaire et le secondaire.

Cette somme permettrait à la création de nombreux postes manquants actuellement: 5.000 postes d’enseignants, 2.200 postes d’accompagnant des élèves en situation de handicap et 175 postes de CPE, notamment.

Charlotte Lesage