Seine-Saint-Denis: le département investit dans une future coopérative de VTC

Ils veulent s'affranchir des géants du secteur. Plusieurs chauffeurs de VTC ont décidé de créer une coopérative et ont même trouvé un allié de taille: le département de la Seine-Saint-Denis. En plus de soutenir la démarche, ce dernier a décidé d'entrer au capital de cette nouvelle société coopérative d'intérêts collectifs (SCIC) en apportant une aide de 25.000 euros pour sa création.
Une nouvelle plateforme
500 chauffeurs ont déjà manifesté leur intérêt pour cette coopérative alors que 2000 autres sont sur liste d'attente et devront obtenir une certification AFNOR (un tiers de confiance qui édite les normes en France) avant de devenir actionnaire.
"On coopère ensemble pour créer une société qui va générer des bénéfices (...). Le but encore une fois, c'est vraiment d'être les patrons d'une société et que cette société nous appartienne", explique le chauffeur et créateur de la SCIC Brahim Ben Ali au micro de BFM Paris Île-de-France.
La nouvelle plateforme de la coopérative va devoir concurrencer celles déjà bien établies sur secteur comme Uber. Mais Brahim Ben Ali mise sur une clientèle consciente du problème de l'ubérisation.
"Vous payez une course qui sera un peu plus chère, mais rappelez-vous d'une chose, c'est que vous avez une coopérative qui a un siège social en France et qui va redistribuer tout cela en payant des impôts", affirme-t-il.
Si l'entreprise n'a pas encore de nom, son statut a déjà été déposé et le maire de Saint-Denis a même promis de leur trouver un local. Quant à la plateforme, les actionnaires espèrent l'ouvrir à l'automne prochain. L'application devrait être disponible dans toutes les grandes villes de France.