Sciences Po: soutenus par des étudiants, les agents d'entretien en grève mobilisés devant l'établissement

Sciences Po Paris. - AFP
Les agents d'entretien de Sciences Po Paris se sont mis en grève et ont manifesté, jeudi 6 mars, pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail, soutenus par des étudiants regrettant un travail "pas du tout reconnu".
"Plus de gants, plus de gens, plus de temps"
Une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi matin devant les locaux de Sciences Po, personnels de ménage brandissant des drapeaux de la CFDT mais aussi étudiants, venus les soutenir aux côtés du député François Ruffin (ex-LFI).
"Propreté, sécurité, toutes unies contre la vie sous-traitée", "Plus de gants, plus de gens, plus de temps", pouvait-on lire sur des pancartes.
"On pense que c'est important en tant qu'étudiants d'être là, parce qu'il y a une énorme responsabilité de Sciences Po, qui se cache derrière les prestataires", a estimé auprès de l'AFP Loup Bensoam, 23 ans, militant du mouvement étudiant Le Poing Levé.
Alice, 22 ans, membre du collectif étudiant du Lien, qui promeut les liens entre les étudiants et les travailleurs, a regretté un travail "invisibilisé et pas du tout reconnu".
77 agents d'entretien en grève
Mobilisés depuis plusieurs semaines, les 77 agents d'entretien de Sciences Po ont décidé de se mettre en grève après l'échec d'une rencontre lundi avec leur employeur actuel, la société Atalian, sous-traitante pour le ménage jusqu'en avril.
"Les surfaces à nettoyer restent les mêmes, mais à chaque appel d’offres, quand Sciences Po change de prestataire, c'est pour chercher le moins cher, qui va réduire le nombre de salariés et les heures travaillées", a regretté auprès de l'AFP Layla Mabrouk, élue du personnel de la CFDT SFP (propreté et nettoyage).
Interrogée, la direction de Sciences Po n'a pas répondu dans l'immédiat.