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Paris Île-de-France

Rwanda: la tour Eiffel illuminée dimanche soir pour commémorer les 30 ans du génocide

La Tour Eiffel brille dans la nuit de Paris, où un strict confinement est imposé, le 2 novembre 2020

La Tour Eiffel brille dans la nuit de Paris, où un strict confinement est imposé, le 2 novembre 2020 - ALAIN JOCARD © 2019 AFP

Le 7 avril 1994 marque le jour des premières tueries de ce qui deviendra le dernier génocide du 20e siècle. Un message sera diffusé dans la soirée de dimanche sur la Dame de Fer.

La tour Eiffel va diffuser ce dimanche 7 avril au soir un message en continu pour commémorer le génocide des Tutsi au Rwanda il y a trente ans, a indiqué la mairie de Paris.

"Paris commémore les 30 ans du génocide des Tutsi au Rwanda. Kwibuka 30": c'est le message qui sera diffusé en lettres capitales sur le premier étage du monument iconique de la capitale française, de 20h30 à minuit.

"Kwibuka" signifie "se souvenir" en langue Kinyarwanda.

Le 7 avril marque le jour des premières tueries de ce qui deviendra le dernier génocide du 20e siècle, faisant 800.000 morts, essentiellement dans la minorité tutsi mais aussi des Hutu modérés.

Les commémorations du génocide en 1994 ont commencé dimanche au Rwanda.

Les "responsabilités" de la France dans les massacres

À Paris, la maire de la capitale Anne Hidalgo s'est rendue au jardin de la mémoire du génocide contre les Tutsi au Rwanda dans le parc de Choisy (13e arrondissement) aux côtés de l'ambassadeur du Rwanda en France, François Nkulikiyimfura.

"Trente ans plus tard, nous sommes réunis pour renouveler notre hommage aux victimes et réaffirmer notre soutien aux survivants (...) Trente ans plus tard, nous avons la responsabilité de dire que l'affaire n'est pas - encore - close, que des bourreaux sont toujours recherchés", a déclaré Mme Hidalgo.

Dans une vidéo diffusée dimanche, Emmanuel Macron a répété ses déclarations de 2021, quand il avait reconnu les "responsabilités" de la France dans les massacres.

"Nous avons, tous, abandonné des centaines de milliers de victimes à cet infernal huis clos", avait déclaré le président français à Kigali, précisant que Paris n'avait "pas été complice" des génocidaires hutu.

Emmanuel Macron n'avait pas présenté d'excuses, tout en disant espérer le pardon des rescapés.

"Je n'ai aucun mot à ajouter, aucun mot à retrancher de ce que je vous ai dit ce jour-là", a insisté dimanche le président français.

A. La. avec AFP