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Paris Île-de-France

"Rue Booba": des noms de rues de Boulogne-Billancourt rebaptisées temporairement par des noms de rappeurs

Plusieurs rues de Boulogne-Billancourt ont été rebaptisées avec des noms de rappeurs pour la promotion du livre "Boulogne, une école du rap français"

Plusieurs rues de Boulogne-Billancourt ont été rebaptisées avec des noms de rappeurs pour la promotion du livre "Boulogne, une école du rap français" - Capture d'écran Twitter

Plusieurs rues de la commune des Hauts-de-Seine ont été rebaptisées temporairement pour la promotion du livre "Boulogne, une école du rap français" de Nicolas Rogès.

Des noms de rue à l'effigie de rappeurs français. À Boulogne-Billancourt, les passants peuvent découvrir la "rue Booba", une installation éphémère sur la place Marcel-Sembat, comme l'indiquent nos confrères du Parisien.

Le nom du rappeur originaire de la commune des Hauts-de-Seine s'est substitué à celui du ministre socialiste dans le cadre d'un aménagement temporaire imaginée pour la sortie du livre "Boulogne, une école du rap français".

Cet ouvrage de Nicolas Rogès, qui parait ce mercredi aux éditions JC Lattès, retrace l'histoire du hip-hop à Boulogne-Billancourt. La commune, qui ne s'est jamais revendiquée capitale du rap français à l'instar de Marseille, a vu grandir de nombreux rappeurs.

Booba, de son vrai nom Elie Yaffa, a grandi à Boulogne-Billancourt mais l'artiste auto-proclamé "le Duc de Boulogne" n'est pas le seul à avoir sa plaque éphémère dans les rues de sa ville d'enfance.

Les rues du quartier du Pont-de-Sèvres ont aussi été rebaptisées avec les noms de Salif, Lim, Sir Doum's ou encore Kohndo. La "rue Zoxea et Melopheelo" orne désormais la place Haute tandis que la rue Castéja s'appelle "rue Dany Dan".

"L’idée, c’était de résumer l’esprit du livre sous une forme artistique", relève Mahir Guven, à l'initiative des installations, auprès du Parisien. "Il ne s’agit pas de vandalisme mais de faire parler les murs, montrer l’influence qu’ont eue, sur le rap français, des tas d’artistes issus d’un territoire très restreint."

1000 anecdotes

"Il y a tellement d’artistes importants qui ont grandi ou qui sont liés à cette ville", indique Nicolas Rogès au quotidien. L'auteur a passé près de deux ans a enquêter, rencontrer des acteurs de la scène ou des producteurs pour comprendre la singularité de Boulogne-Billancourt et la retranscrire dans son livre.

Les lecteurs pourront découvrir près de 1000 anecdotes au cœur des 350 pages de son enquête, passant de Booba à Salif qui portent un véritable attachement à "Boulbi". "C'est l'endroit où ils ont appris, où ils font leur classe. Boulogne, c'est leur terrain de formation", résume Nicolas Rogès au Parisien.

Les noms des représentants du rap à Boulogne sont encore visibles jusqu'à ce mercredi.

Juliette Vignaud