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Paris Île-de-France

Plateau de Saclay : les élus déposent un recours auprès de la Première ministre pour "préserver l'agriculture" face au métro

Les élus demandent des aménagements à la future ligne 18 du Grand Paris Express.

Les élus demandent des aménagements à la future ligne 18 du Grand Paris Express. - AFP

Des élus des Yvelines et de l'Essonne apportent leur soutien aux agriculteurs du plateau de Saclay et déposent un recours gracieux auprès de la Première ministre. Ils demandent des aménagements à la future ligne 18 du Grand Paris Express.

Des élus des Yvelines et de l'Essonne, soutenus par des agriculteurs du plateau de Saclay, en région parisienne, ont déposé un recours gracieux auprès de la Première ministre demandant des aménagements à la future ligne 18 du Grand Paris Express, ont-il annoncé vendredi lors d'une conférence de presse.

Cette ligne de métro automatique de 35 km au sud de la région parisienne, dont 21km enterrés, doit relier Versailles à Orly et être mise en service en partie en 2026.

"Par-delà les sensibilités politiques" et "qu'on soit favorable ou non à (sa) construction", la portion Saint-Aubin/Versailles (prévue en 2030) de cette ligne est "un coup majeur porté à l'agriculture de notre territoire", a déclaré Caroline Doucerain, maire des Loges-en-Josas et présidente de l'association Terre et Cité.

Aujourd'hui, le plateau de Saclay, à une vingtaine de kilomètres au Sud de Paris, compte 360 actifs agricoles, chiffre Pierre Bot, représentant de la Chambre d'agriculture de la Région Ile-de-France.

23 hectares pourraient ne "plus être atteints facilement"

Les protestataires pointent du doigt un tronçon au coeur de Châteaufort (Yvelines) qui marquera "une coupure infranchissable à travers champs", un "mur" enclavant les parcelles et entravant la circulation des machines.

Selon élus et agriculteurs, 23 hectares ne pourront "plus être atteints facilement" et 60 hectares seront "isolés du reste du territoire".

Ils préfèreraient "des passages en tranchées ouvertes et couvertes", une demande "confortée par l'enquête publique", ont-ils argué dans le recours déposée auprès de Mme Borne.

Cet aménagement, d'un coût de 30 millions d'euros ont-ils rappelé, permettrait également de "limiter le bruit, la pollution lumineuse, les atteintes au paysage".

De leur côté, trois militants du "Collectif contre la ligne 18", qui ont manifesté à l'extérieur de la conférence de presse, ont jugé ces demandes "cosmétiques". Eux exigent "un moratoire pour stopper les travaux" de ce métro "qui est un vecteur d'urbanisation extrêmement fort" et, à ce titre, amènera "ravageurs, nuisances et pollution".

La future ligne 18 fait partie des 200 km du Grand Paris Express qui comprennent quatre lignes nouvelles de métro automatique, numérotées de 15 à 18, ainsi que des prolongements de la ligne 14.

S'articulant autour d'une ligne circulaire, plusieurs branches doivent relier les aéroports d'Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle, le pôle scientifique de Saclay et des quartiers sensibles de Seine-Saint-Denis.

C.L. avec AFP