Pas de blessé, des dégâts: le point de la ministre de la Transition écologique sur le passage de la dépression Kirk en Seine-et-Marne

"Pas de blessé, les choses sont gérées, mais ça n'empêche pas qu'il y ait des dégâts." La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s'est déplacée à Coulommiers, en Seine-et-Marne, ce jeudi 10 octobre et a pu faire un point sur la situation. Depuis la veille, le département et la rivière du Grand Morin sont placés en vigilance rouge pour crues, en raison du passage de la tempête Kirk.
Aux côtés de Franck Riester, député de Seine-et-Marne, elle a pu constater les rues toujours inondées à la mi-journée. L'eau s'est infiltrée dans les maisons, un certain nombre de personnes vont devoir être relogées. Des habitants se sont également retrouvés piégés dans leurs voitures.
"Je suis consciente que pour les habitants et les commerçants, les services de la ville, cette situation est difficile", a constaté Agnès Pannier-Runacher.
Le danger est toujours présent
L'épisode n'est pas terminé. "Il va y avoir ce qu'on appelle une 2e vague", souligne Franck Riester. "Il faut que les habitants soient ultra-vigilants dans les heures qui viennent, il va y avoir, a priori, une remontée d'eau parce que l'amont du Grand Morin est en train de remonter."
Le député préconise également d'écouter les conseils des élus et des pompiers, qui restent en alerte. Et d'ajouter: "Il y a un vrai danger."
Les pompiers ont rapporté aux élus le manque de précautions de certains habitants, dénombrant 20 interventions auprès de personnes qui s'étaient engagées, avec leur véhicule, dans des rues fermées.
"Vous pouvez rester bloqués au milieu de l'eau. Avec 80 cm d'eau ça peut être risqué pour votre vie. Ces consignes de vigilance, on doit les respecter", a rappelé la ministre de la Transition écologique et du Climat.
"Après le temps d'urgence, il y aura le temps de la réparation"
Une fois les inondations terminées, la ministre missionnera une mission d'inspection pour faire un retour d'expérience de cet épisode. "Après le temps d'urgence, il y aura le temps de la réparation", a-t-elle souligné.
Cette dernière souhaite aussi que l'état de catastrophe naturelle soit décrété le plus vite possible. "Je crois qu'il n'y a pas de doute sur le fait que cela sera nécessaire pour un certain nombre de communes."
Un épisode qui risque de se multiplier
"Avec le dérèglement climatique, ce type d'épisodes risque de se multiplier, il nous faut les prévoir, les anticiper, développer une culture de résilience", a avancé la ministre.
Elle a également annoncé qu'il s'agit là d'un appel à l'action pour lutter contre le dérèglement climatique. Il faut "baisser nos émissions de gaz à effet de serre et développer des politiques d'adaptation au dérèglement climatique".
Elle a annoncé travailler sur un plan national d'adaptation au changement climatique, avec le Premier ministre. "Je crois que sur ce territoire, on est passé directement aux exercices pratiques", a conclu Agnès Pannier-Runacher.