Paris: Valérie Pécresse annonce la généralisation des arrêts à la demande après 22h dans les bus

Un bus de la RATP (illustration). - ERIC PIERMONT / AFP
À l'approche de la rentrée scolaire, la présidente d'Île-de-France Mobilités fait le point sur la situation dans les transports. Nouveautés, objectifs, recrutements... Dans une interview accordée au Parisien, Valérie Pécresse a abordé les changements à venir sur le réseau de transports en commun d'Île-de-France.
Parmi eux, un dispositif déjà expérimenté en Grande couronne depuis plusieurs années, et désormais étendu à la capitale: l'arrêt à la demande à partir de 22h dans les bus opérés par la RATP.
Une mesure qui sera appliquée "progressivement" dans tout Paris à partir du 1er septembre, pour améliorer la sécurité dans les transports, notamment celles des femmes.
Dispositif testé depuis 2018
Lancé en 2018 en Grande couronne, le dispositif avait d'abord été expérimenté sur sept lignes de Seine-et-Marne et quatre lignes de Seine-Saint-Denis. Des lignes "représentatives du réseau, qui traversent des communes à forte densité" expliquait à cette époque à l'AFP Grégory Depiere, alors directeur général du réseau Transdev à Saint-Denis.
En 2020, un guide de recommandations publié par le ministère chargé des Transports concernant ce dispositif au niveau national dressait le bilan de cette expérimentation: "En 2019, le service a été sollicité à 436 reprises, soit une moyenne d’environ 36 demandes par mois."
Une expérimentation par la suite élargie et qui a également concerné, à partir d'avril 2022 et pendant six mois, neuf lignes de bus circulant à Paris et en Petite couronne.
"La descente à la demande est désormais incluse dans tous les contrats passés entre Île-de-France Mobilités et les opérateurs qui font rouler nos bus", annonçait alors IDF Mobilités.
"Cette expérimentation voulue par Île-de-France Mobilités, déjà pérennisée sur 70 lignes de grande couronne, a pour objectif de renforcer le sentiment de sécurité dans les transports (...) et notamment des femmes qui utilisent les bus et qui rentrent tard le soir", précisait également la RATP sur son site.
Pas possible de s'arrêter n'importe où
Pour bénéficier de l'arrêt à la demande dans les bus franciliens, il suffit de se signaler au chauffeur au moins un arrêt avant sa destination. La descente s'effectue ensuite par l'avant du bus, le point précis de descente étant déterminé par le chauffeur pour rassembler tous les critères de sécurité routière: "Au plus près de votre destination, mais aussi bien éclairé, avec une bonne visibilité et un cheminement piéton à proximité", explique IDF Mobilités sur son site.
Il n'est donc en pratique pas possible de s'arrêter n'importe où, malgré le dispositif d'arrêt à la demande. "Certaines zones, identifiées, ne permettent pas la descente entre deux arrêts comme la proximité d’une zone de stationnement, une piste cyclable ou encore un carrefour. De fait, sur certains tronçons de ligne et par mesure de sécurité, la descente ne sera pas possible", précise la RATP.
Ce dispositif vient s'ajouter à certaines mesures déjà prises par IDF Mobilités concernant la lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports en commun, comme l'installation de bornes d'appel en gare, stations ou sur les quais, ainsi que la présence d'agents de médiation.