Paris: un adolescent meurt après une rixe près du lycée Rodin dans le 13e arrondissement

Une bande d'une dizaine de jeunes adolescents a été impliquée dans une rixe qui a éclatée dans la matinée ce mardi 17 décembre aux abords du lycée Rodin, rue Corvisart, dans le 13e arrondissement de Paris, a appris BFMTV de sources concordantes.
Selon les premiers éléments, un jeune adolescent de 16 ans, né en octobre 2008, est mort après avoir été blessé à l'arme blanche. Ce jeune n'était pas scolarisé au lycée Rodin. Une personne a été interpellée, a appris BFMTV de source policière. Il s'agit d'un mineur, né en 2008. Selon le parquet à BFMTV, il est trop tôt pour savoir s'il est directement lié à la mort de l'adolescent.
Le parquet de Paris indique avoir été avisé des faits à 8h30. "En dépit des tentatives de réanimation du SAMU, son décès a été constaté à 9h15. Le magistrat de permanence s’est rendu sur place", est-il précisé dans un communiqué. Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté territoriale 75.
"J'ai fait les gestes de premier secours"
Manuel, gardien d'un immeuble à proximité, est intervenu rapidement. "Il y avait un monsieur de l'immeuble qui était devant avec la victime et il m'a appelé. Je suis venu, j'ai été directement sur la victime et j'ai fait les gestes de premier secours", explique-t-il au micro de BFMTV.
Il dit avoir ressenti "beaucoup de peines": "C'est un jeune... Je suis papa donc je connais un peu la jeunesse. Malheureusement aujourd'hui, c'est comme ça, c'est dommage", regrette-t-il.
Contacté par BFMTV, le lycée a refusé le moindre commentaire, renvoyant vers le rectorat. La Brigade de sapeurs pompiers de Paris est intervenue et a dépêché cinq engins sur place, notamment trois véhicules de secours et d'assistance aux victimes.
"La continuité d'un phénomène de rixes entre jeunes"
Selon le parquet, "ce meurtre s’inscrit dans la continuité d'un phénomène de rixes entre jeunes récurrentes sur le secteur du 13e arrondissement, où huit affrontements ont été constatés depuis le mois de mai 2024".
"Ce phénomène fait l'objet d’une attention resserrée de GLTD spécifiques (Groupements locaux de traitement de la délinquance)" qui réunit plusieurs acteurs policiers, judiciaires et éducatifs, afin que "les signes précurseurs soient détectés au plus tôt, communiqués aux autres acteurs, et déclenchent des patrouilles préventives au plus près des lieux d'inquiétude".
Exprimant sa "sidération" le maire du 13e arrondissement Jérôme Coumet (divers gauche) s'est dit sur BFMTV "triste et en colère" de "voir un adolescent disparaître dans ces conditions". Il a précisé que le jeune décédé "habitait dans un département voisin, était scolarisé dans un département voisin", a précisé l'élu. Il annonce qu'une cellule psychologique a été mise en place "en direction des élèves qui rentraient dans l'établissement au moment de ces faits".
"On ne comprend pas pourquoi ce site sur cette rixe. (...) Il n'y avait pas de signes avant-coureurs de quoi que ce soit. J'en ai parlé avec le proviseur de Rodin, avec le proviseur du lycée Corvisart, qui est pas très loin, on n'avait pas de signes inquiétants précédemment", a développé Jérôme Coumet.
Le député d'une partie du 13e arrondissement Rodrigo Arenas (La France insoumise) a déploré sur X un "terrible drame" et adressé ses "pensées à la famille et aux proches de la victime".
"De telles violences sont intolérables, encore moins dans et aux abords de nos établissements scolaires", a de son côté commenté sur X le député socialiste de Paris Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo et candidat à la maire de Paris, adressé également ses "pensées" aux proches de la victime.