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Paris Île-de-France

Paris: une marche blanche en hommage à trois militantes kurdes assassinées en 2013

Un homme affiche des portraits des militantes kurdes assassinées dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, au Centre d'information du Kurdistan, à Paris.

Un homme affiche des portraits des militantes kurdes assassinées dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, au Centre d'information du Kurdistan, à Paris. - -

Les manifestants accusent les services secrets turcs du MIT et le président Recep Tayyip Erdogan d'être derrière cet assassinat survenu dans la capitale française, devant le centre d'information du Kurdistan.

Une centaine de personnes ont défilé ce mercredi à Paris pour rendre hommage à trois militantes kurdes, assassinées il y a huit ans, et réclamer à la France de faire la lumière sur cette affaire jamais jugée.

Rassemblés derrière des banderoles réclamant "la justice", les manifestants se sont rendus devant le centre d'information du Kurdistan, en plein Paris, où les trois femmes avaient été abattues.

Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, ont été tuées le 9 janvier 2013 de plusieurs balles dans la tête.

"Nous connaissons l'assassin"

Les manifestants accusent les services secrets turcs du MIT et le président Recep Tayyip Erdogan d'être derrière cet assassinat.

"Nous connaissons l'assassin mais nous connaissons aussi les commanditaires. De ce fait, nous demandons le jugement d'Erdogan et de tous ceux qui sont responsables dans cet assassinat, mais aussi nous demandons à la France de faire toute la lumière sur les manquements qui ont amené à ce triple assassinat", a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) Berivan Firat, porte-parole du Conseil démocratique kurde de France.

"Vous vous rendez compte, vous tuez trois personnes en plein Paris et on n'arrive pas à trouver par qui ces gens ont été tués, tout en sachant réellement qui sont les commanditaires...", a renchéri Cemile Renklicay, une manifestante.

Le suspect est mort fin 2016

Les enquêteurs français avaient pointé "l'implication" de membres des services secrets turcs dans ce triple assassinat, sans désigner de commanditaires.

Des médias turcs avaient notamment diffusé un document présenté comme un "ordre de mission" du MIT pour Omer Güney. Seul suspect, cet homme de nationalité turque, arrêté en France, est mort fin 2016 en prison quelques semaines avant la tenue de son procès.

Le MIT avait officiellement démenti toute implication en janvier 2014.

F.B. avec AFP