Paris: les touristes utilisent massivement les transports, mais rarement hors du périphérique

Des usagers montent à bord d'un RER B à la Gare du Nord à Paris, lors d'un mouvement de grève, le 18 décembre 2023 - Dimitar DILKOFF © 2019 AFP
Les touristes utilisent massivement les transports en commun lors de leur séjour à Paris, mais restent pour une large majorité d'entre eux à l'intérieur du périphérique, révèle une étude présentée jeudi 25 janvier.
L'enquête, réalisée par Transilien et l'Institut Paris Région avec l'appui des bureaux d'étude Hove et Sustainable Mobilities, s'appuie sur un sondage BVA réalisé pendant la Coupe du monde de rugby à l'automne dernier.
Selon cette enquête, si 78% des touristes ont utilisé les transports en commun au cours de leur séjour, une faible proportion d'entre eux s'est rendue dans les sites remarquables en dehors de la capitale.
Le château de Versailles boudé
Par exemple, 53% des personnes interrogées ont visité le parvis de Notre-Dame, en plein centre de la capitale, mais seulement 18% le château de Versailles, 16% la basilique de Saint-Denis ou 5% le château de Fontainebleau, "pourtant inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco", insiste l'étude.
En revanche, entre 69% et 75% des personnes ayant visité ces sites situés hors de Paris ont utilisé les transports en commun. Le choix du RER, du train de banlieue ou du métro est dicté principalement par la facilité d'utilisation du réseau. "La rapidité et le prix modéré arrivent respectivement en deuxième et troisième positions", indique l'étude.
Paradoxalement, dans les raisons invoquées pour justifier le non-recours aux transports, la complexité (difficulté à comprendre le réseau, choix et achat du titre de transport), arrive deuxième. La desserte et l'affluence sont aussi citées parmi les principaux freins.
Le réseau moins fréquenté le vendredi
Transilien, qui regroupe tous les trains de banlieue parisienne exploités par la SNCF, souhaite donc "encourager les touristes à sortir de Paris" en utilisant ses services, notamment pendant la période des Jeux olympiques, organisés du 26 juillet au 11 août dans la capitale.
Au quotidien, l'étude note aussi que les pratiques des usagers ont été durablement modifiées par le télétravail. La fréquentation atteint 90% du niveau d'avant la pandémie de Covid-19, alors que les automobilistes sont eux plus nombreux.
La moindre fréquentation du réseau le vendredi se confirme également, de l'ordre de 18% à 20% en moins par rapport à un mardi, jour le plus fréquenté.
Le week-end en revanche, la fréquentation est revenue aux niveaux pré-pandémiques depuis l'automne 2022. En septembre dernier, elle était même en hausse de 3% par rapport à 2019.