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Paris Île-de-France

Paris: deux femmes blessées à l'arme blanche sur le Champ-de-Mars

Un écusson de la police nationale (image d'illustration)

Un écusson de la police nationale (image d'illustration) - AFP

Deux jeunes femmes ont été blessées à l'arme blanche dimanche soir près de la Tour Eiffel. Deux suspects sont en garde à vue ce mardi.

Deux jeunes femmes ont été blessées à l'arme blanche dimanche soir aux abords de la Tour Eiffel, sur le Champ-de-Mars, à Paris, rapporte ce mardi la préfecture de police. Selon les premiers éléments, l'agression fait suite à un "différend survenu entre quatre femmes à cause d'un chien non tenu en laisse et traînant à proximité des enfants des deux victimes", explique la préfecture.

Les deux jeunes femmes blessées ont été prises en charge par les pompiers et transportées à l'hôpital, sans que leur pronostic vital ne soit engagé.

Relayée plusieurs dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux en 24 heures, une vidéo permet d'entendre des cris et des aboiements de chien. "Hier soir sur le champ de Mars au pied de la tour Eiffel deux femmes se sont fait poignarder, l'une d'elle portait le foulard", écrit ce lundi soir l'un des internautes qui l'a partagée.

Plusieurs internautes relaient cette vidéo en dénonçant le silence des médias sur une agression qu'ils qualifient d'islamophobe, quelques jours après l'assassinat vendredi de Samuel Paty, l'enseignant décapité près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

Deux femmes en garde à vue

Les policiers ont pu interpeller l'un des deux suspects de l'agression sur place. La deuxième personne a été interpellé cet après-midi.

Les deux femmes suspectées ont été placé en garde à vue au commissariat du 7ème arrondissement. Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire. Il ne retient pas pour le moment, le racisme, ni de faits commis en lien avec la religion.

Plusieurs coups de couteaux

"On était en famille, cinq adultes et quatre enfants", raconte à l'AFP une des victimes, Kenza, qui a également fait parvenir à l'AFP une photographie d'un procès-verbal établi au lendemain de l'agression par l'une de ses proches. Selon Kenza, sa soeur et sa cousine portaient alors un voile, mais pas elle.

"On marchait et il y avait des chiens qui s'approchaient de nous. Ma soeur a demandé à l'une des propriétaires, deux femmes, si elle pouvait faire en sorte que les chiens ne s'approchent pas des enfants".

"Elle nous a dit nous faites pas chier, ça fait depuis 16h qu'on est là. Il a fallu que vous les sales arabes vous veniez nous faire chier", déclare Kenza.

"Elle s'approchait de ma soeur, c'est moi qui me suis interposée. Elle m'a mis un coup sur le dessus du crâne au niveau de l'oreille, je ne sais pas si c'était avec le couteau, puis elle m'a mis un coup de couteau au niveau de l'abdomen", poursuit-elle.

"Ma soeur a tout de suite réagi et elle l'a attrapée par derrière. Moi je me suis éloignée puis allongée par terre parce que je ne tenais plus debout. Elles étaient à deux sur ma cousine qui a reçu plusieurs coups de couteaux", assure-t-elle.

En milieu d'après-midi ce mardi, les victimes n'avaient pas déposé de plainte selon Kenza, qui a expliqué "attendre de voir des policiers".

Juliette Mitoyen, Simon Azélie et AFP