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Paris Île-de-France

JO de Paris 2024: Anne Hidalgo va tenir sa promesse de se baigner dans la Seine ce mercredi

La maire de Paris Anne Hidalgo lors de l'ouverture de l'édition 2022 de Paris Plage, le 9 juillet 2022, sur les bords de Seine.

La maire de Paris Anne Hidalgo lors de l'ouverture de l'édition 2022 de Paris Plage, le 9 juillet 2022, sur les bords de Seine. - ALAIN JOCARD © 2019 AFP

La maire de Paris, le président du comité d'organisation des JO et le préfet d'Île-de-France vont piquer une tête dans la Seine ce mercredi matin. La baignade est prévue à quelques pas de l'Hôtel de Ville.

Elle a pris des cours de plongeon pour l'occasion: la maire de Paris Anne Hidalgo va tenir sa promesse de se baigner dans la Seine neuf jours avant les Jeux olympiques, mercredi matin en compagnie du président du comité d'organisation (Cojo) Tony Estanguet.

Météo ensoleillée, eau à 20°C, bactéries et débit en baisse. Les conditions sont enfin réunies pour le plongeon historique de trois personnages-clés des Jeux olympiques.

A deux pas de l'Hôtel de Ville, là où le bras Marie décrit une courbe entre rive droite et île Saint-Louis, la maire de la ville-hôte, le président du Cojo et le préfet d'Ile-de-France, Marc Guillaume, doivent se jeter à l'eau à 10H00, suivis d'un cortège de nageurs invités pour l'occasion.

Emmanuel Macron ne sera pas présent

Ils ne seront pas accompagnés du président Emmanuel Macron, qui avait promis fin février qu'il se baignerait aussi, sans préciser la date. La ministre française des Sports et des Jeux, Amélie Oudéa-Castéra, les a elle devancés en se baignant en catimini dans la Seine samedi matin.

Une heure après l'annonce de l'heure de la baignade, "plus de 150" journalistes avaient demandé une accréditation, preuve de l'intérêt suscité, a indiqué l'Hôtel de ville à l'AFP.

Si, de l'extérieur, cette course à l'image peut prêter à sourire, le sujet est crucial pour les organisateurs des JO, qui ont fait du fleuve la star de ces Jeux, et de sa dépollution un des piliers de leur candidature. Etat et collectivités franciliennes ont injecté 1,4 milliard d'euros depuis 2016 pour rendre baignables la Seine et son principal affluent, la Marne.

Modernisation des stations d'épuration, raccordement des péniches au tout-à-l'égoût, ramassage des déchets plastiques... Le plan a aussi accouché de cinq ouvrages majeurs, dont un bassin de rétention des eaux pluviales et usées près de la gare d'Austerlitz, véritable cathédrale souterraine creusée en plein centre de Paris.

Un plan B et un plan C prévus

Ces ouvrages "permettront de réduire à moins de deux jours après la dernière pluie la période d'impossibilité de tenir les épreuves en Seine", affirmait la préfecture en mars.

L'heure de vérité approche pour les organisateurs: après la cérémonie d'ouverture, les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), natation marathon (8 et 9 août) et paratriathlon (1er et 2 septembre) doivent se tenir dans la Seine.

Or, en août 2023, les répétitions de ces disciplines avaient viré au cauchemar pour les organisateurs, forcés d'annuler plusieurs jours d'épreuves-tests en raison d'une eau impropre à la baignade.

En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que les ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux ont vocation à empêcher. Le plan B consiste lui à reporter de quelques jours les épreuves, un plan C visant sinon à déplacer la natation marathon à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne).

M. F. avec AFP