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Paris Île-de-France

Ligne Nouvelle Paris-Normandie : le ministre des Transports appelle à "réfléchir aux conditions d'un accord"

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Dans le cadre de la signature du Contrat Plan Etat-Region, le ministre des Transports, François Durovray et la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, sont revenus sur le projet de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie. Alors que les divisions sont toujours présentes, le ministre des Transports a appelé à "réfléchir aux conditions d'un accord".

Le dossier de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) de nouveau sur la table. Alors que la région Île-de-France et l'État ont signé le nouveau Contrat Plan Etat-Region (CPER) pour les transports, le ministre des Transports, François Durovray, assure qu'il faut "réfléchir aux conditions d'un accord" entre les régions Île-de-France et Normandie.

De son côté, la région Île-de-France maintient ses positions et s'oppose toujours "au tracé et à la méthode", a rappelé Valérie Pécresse, présidente de la région, jeudi 26 septembre lors d'une conférence de presse.

La région avait adopté, mercredi 11 septembre dernier, une motion pour demander à l'Etat l'abandon du projet. En cause, "l'impact écologique et économique désastreux pour les communes traversées, notamment dans les Yvelines", avait dénoncé Valérie Pécresse.

Celle-ci avait, à cette occasion, formulé trois conditions pour apporter son soutien financier au projet: le maintien de l'arrêt des trains normands dans le Mantois, un prolongement de la section en souterrain dans les Yvelines et que le service fret ne se fasse pas au détriment des voyageurs.

"Il faut qu'un certain nombre de demandes qui ont été formulées par l'Île-de-France soient entendues", a-t-elle réaffirmé pendant la conférence de presse.

"Néanmoins, cette ligne est inscrite dans le Schéma d'aménagement de la région Île-de-France (Sdrife) par l'État. Donc aujourd'hui, c'est à l'État de reprendre la concertation sur la ligne sur de nouvelles bases", a-t-elle conclu.

"Des échanges nourris avec l'ensemble des parties"

"La région Île-de-France est légitime pour défendre un certain nombre de points de vue qui ont été rappelés par la présidente de région. Le président de la Normandie, Hervé Morin, que j'ai eu par téléphone à ce sujet, est également légitime. Il a souhaité un accès privilégié à l'Île-de-France", a affirmé le ministre des Transports.

Depuis le début de ce bras de fer, les élus normands ne cessent de mettre en avant la nécessité de ce projet "d'intérêt national". "Ce projet d'aménagement d'un corridor économique majeur favorisera le développement des mobilités décarbonées pour les voyageurs et le fret. L’État doit poursuivre ce projet", avaient-ils assuré.

"Compte tenu des positions, j'ai suggéré qu'un nouveau préfet de la vallée de la Seine puisse reprendre des échanges nourris avec l'ensemble des parties prenantes pour réfléchir aux conditions d'un accord entre la Normandie et l'Île-de-France. On verra après les modalités", a insisté François Durovray.

Nicolas Dumas avec Emma Forton