"Lâche et intolérable": le témoignage de l'homme qui a permis l'interpellation d'un couple taguant des étoiles de David

Au croisement de la rue de Rocroy et de la rue de Belzunce dans le 10e arrondissement de Paris, dans la nuit du 26 au 27 octobre vers 2h du matin, un riverain, Jean, a aperçu depuis sa fenêtre un couple, un homme et une femme, dessiner des étoiles de David sur les murs. Quinze au total, taguées au pochoir et à l'encre bleue.
"Je voyais qu’ils agissaient un petit peu de manière bizarre, ils regardaient un petit peu autour d’eux, et ensuite j’ai vu une jeune femme qui a sorti une sorte de papier. Comme c’était un petit peu de loin, je n’ai pas vu exactement ce que ça représentait mais je l’ai vue en train d’effectuer tout un micmac contre le mur", raconte-t-il au micro de BFMTV.
Il ajoute: "là en fait j’ai vu qu’elle a sorti un pochoir et elle a commencé à dessiner des étoiles de David sur le coup je n’ai pas vraiment réalisé”.
Le riverain dit avoir trouvé "ça vraiment honteux, lâche et intolérable".
Ayant "halluciné", il a pris son téléphone pour prendre "quelques clichés", puis "entre temps" appeler la police du 10e arrondissement de Paris "qui est intervenue très rapidement, 5 minutes après".
Placé en rétention administrative
Après l'appel de cet homme, la police a arrêté ce couple moldave. En situation irrégulière, ils ont été placés dans un centre de rétention administrative afin d'être reconduits dans leur pays, d'après des informations communiquées par une source proche du dossier à BFMTV. Le couple était inconnu de la justice et a assuré avoir commis cette infraction sur la commande d'un tiers.
Ils ont été placés en rétention administrative pour ces tags, une dégradation aggravée ar le fait qu’elle a été commise en raison de l’origine ou de la religion. Mais la procédure judiciaire a fait l'objet d'un classement en raison de leur expulsion du territoire.
En tout, depuis plusieurs jours, une cinquantaine d'étoiles de David ont été dénombrées sur Paris et sa petite couronne. Ces inscriptions ont notamment été retrouvées en Seine-Saint-Denis, sur des murs de lieux de vie ou de bâtiments professionnels de la communauté juive. D'autres ont été retrouvées sur des bâtiments n'ayant aucun lien avec la religion, notamment à Paris. D’après une source proche de l’enquête, un autre couple, non identifié à ce stade, est recherché. Le parquet de Seine-Saint-Denis a ouvert 2 enquêtes.