JO de Paris 2024: l'armée pourrait être mobilisée pour participer à la sécurisation des lieux

Des militaires de l'opération sentinelle sous la tour Eiffel (illustration). - MICHEL EULER / POOL / AFP
À un an jour pour jour du coup d'envoi des Jeux olympiques de Paris, l'épineuse question de la sécurité semble loin d'être réglée. L'organisation de l'événement est confrontée à un écueil majeur: la difficulté à mobiliser des agents issus du secteur privé.
Il y a peu encore, 25% des recrutements nécessaires avaient été bouclés. Aujourd'hui, "on se rapproche des 50% des besoins attribués", promet Tony Estanguet, interrogé à ce sujet ce mercredi matin sur franceinfo. Le président de Paris 2024 espère voir ce chiffre gonfler d'ici à la fin de l'année.
Environ 25.000 agents privés sont nécessaires pour assurer la sécurisation des installations sportives, si l'on se fie aux estimations de Pierre Brajeux, président de la Fédération française de sécurité.
"Un fossé nous sépare de l'objectif"
On compte en France 175.000 agents de sécurité privée, précise-t-il ce mercredi matin sur RFI. Or "la branche estime qu'il nous en manque 20.000 pour fonctionner en rythme de croisière" en temps normal. Et de conclure: "Un fossé nous sépare de l'objectif".
Dès lors, la perspective d'un recours à l'armée semble se préciser. Invitée sur la même antenne, Anne Hidalgo s'est même montrée très affirmative sur la question.
"Elle a toujours été présente dans la sécurisation de tous les Jeux olympiques, partout dans le monde. Ce n'est pas une anomalie, c'est une évidence", certifie la maire socialiste de Paris.
La jauge pour la cérémonie d'ouverture fixée à la rentrée
"Je crois que c'est inéluctable parce qu'un événement pareil, avec une cérémonie d'ouverture à ciel ouvert, ça nécessite toutes les forces régaliennes et privées. Et on voit bien que la facture va être assez lourde à la fin", prolonge David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, au micro de BFMTV.
Si la jauge définitive ne sera connue qu'à la rentrée, entre 500 et 600.000 personnes sont attendues sur les quais de Seine pour assister au coup d'envoi des Jeux olympiques le 26 juillet prochain. "Un vrai défi", aux yeux de Pierre Brajeux. Mais "on sera prêt", promettait mardi Anne Hidalgo.
Un mantra repris ce mercredi matin par Amélie Oudéa-Castera sur l'antenne de France Inter. La ministre des Sports, elle non plus, n'exclut par un recours aux militaires pour consolider le dispositif de sécurité. Elle l'assure, "cela fait partie des choses que l’on pourra accélérer à la rentrée".