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INFO BFMTV. Le corps d'un homme disparu depuis 2014 retrouvé dans les Yvelines, trois personnes écrouées

Brassard de police (Photo d'illustration)

Brassard de police (Photo d'illustration) - THOMAS COEX / AFP

INFO BFMTV. Trois anciens ouvriers de la victime sont passés aux aveux et ont été écroués. Les recherches effectuées dans le bois du Mesnil-le-Roi ont duré près de 4 jours

Un homme de 30 ans, disparu en 2014, a été retrouvé assassiné mercredi 6 mars dans les Yvelines, a appris BFMTV. Son corps a été retrouvé recouvert de chaux, dans un bois du département .Trois anciens ouvriers de la victime sont passés aux aveux et ont été écroués samedi 2 mars. Ils ont donné des indications pour retrouver le corps de la victime.

Une source proche de l’enquête explique que les recherches effectuées dans le bois du Mesnil-le-Roi ont duré près de 4 jours. Qualifiées de "dantesques" par cette même source, ces fouilles ont eu lieu sur une zone de 300 a 400m2.

Une enquête relancée en 2023

L'affaire en question date du 8 novembre 2014. Ce jour-là, un homme a signalé la disparition de son frère, dont il est sans nouvelles depuis quatre jours. Ce dernier devait dîner avec sa compagne mais n'est jamais arrivé au rendez-vous. Son téléphone portable a cessé d'émettre quatre jours avant en début de soirée.

Dès le début, l'enquête démontre que les trois dernières personnes à avoir vu le disparu, ont été embauchées au "noir" par celui-ci pour faire des travaux dans sa villa en construction à Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise). En audition, ces trois personnes évoquent alors en audition, le caractère violent et colérique de leur patron dont ils n’ont plus perçu de salaire depuis plusieurs mois. Mais l'enquête ne va pas plus loin.

En 2023, l'enquête est réouverte et un élément sera déterminant: la famille du disparu remet aux enquêteurs de la police judiciaire du Val-d'Oise, un téléphone censé appartenir à la victime.

Or, ces derniers réalisent que le téléphone est en réalité utilisé par l'un des ouvriers. Des messages de ce dernier sont retrouvés, ils évoquent sa situation précaire et son intention de se procureur un "pistolet 9mm". L'enquête se concentre alors sur les ouvriers du chantier.

Six personnes interpellées, trois mises en examen

L’interception d’une conversation téléphonique entre l’un d’eux et sa sœur, au lendemain d’une audition, permet d’établir son implication, avec au moins un de ses collègues, dans l'assassinat. Le 27 février 2024, six personnes sont interpellées.

Les trois principaux suspects avouent avoir participé à l’assassinat de la victime: l’un des suspects explique avoir été contraint, par la victime, avec ses deux amis, à travailler gratuitement dans le chantier pour éponger une dette qu’il était dans l’incapacité de rembourser.

Selon les informations de BFMTV, ils expliquent en garde à vue, être excédés par l'agressivité et les violences physiques de leur patron, devenues très fréquentes. Ils avaient alors décidé de lui tendre un piège sur une bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute. Arrivés sur place, ils lui ont tiré une balle derrière la tête avant d’enterrer son corps dans un bois au Mesnil-le-Roi, dans les Yvelines.

Finalement résolue par les hommes de la Division de la criminalité organisée et spécialisée du SIPJ 95, qui ont passé 4 jours à retourner la terre aidés de plusieurs pelleteuses, cette enquête a aussi permis de rassembler policiers et gendarmes, puisque des experts de l’RCGN étaient également présents.

Mélanie Bertrand avec Matthias Tesson