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Hauts-de-Seine

Colombes: la préfecture ferme "en urgence" un institut de langues soupçonné d'abriter "une école coranique"

Un officier de police, en janvier 2025 (image d'illustration).

Un officier de police, en janvier 2025 (image d'illustration). - BFM DICI

Un institut de langues, qui accueille des enfants et des adultes, a été fermé par la préfecture pour des défaillances grave en termes de sécurité incendie. Le préfet souligne également de possibles dérives islamistes.

La préfecture des Hauts-de-Seine a décidé la fermeture de l'Institut Lissen à Colombes après avoir constaté "de très graves défaillances" en son sein. Dans un tweet sur X, le préfet Alexandre Brugère évoque des déficiences "en matière de sécurité incendie, mettant en danger la vie des enfants accueillis".

Selon Europe 1, qui a révélé cette information, la préfecture a mis en avant la vétusté du bâtiment, le manque d'extincteur ou encore la condamnation d'issues de secours.

L'institut en question est un centre de formation aux langues et au numérique. Elle propose des cours d'apprentissage d'arabe et d'anglais, ainsi que de français pour les personnes de langue étrangère. Les enfants, de la primaire au collège peuvent aussi y suivre des cours de soutien scolaire.

Des interrogations autour d'un "islam radical"

La préfecture des Hauts-de-Seine a également indiqué qu'en plus de ce grave manque de sécurité qui a abouti à la fermeture, elle y a observé "plusieurs affichettes représentant des adultes et des enfants dépourvus de visages" lors de contrôles.

"Les mêmes éléments ont déjà été découverts dans d’autres structures dispensant un islam radical, ce qui interroge", écrit le préfet sur X, ajoutant "qu'aucune forme d'accointance avec l'islamisme ne sera tolérée".

Selon nos confrères d'Europe 1, la préfecture semble avoir précipité la fermeture de l'institut grâce à des manquements techniques mais se félicite surtout d'avoir fermé une "possible école coranique".

L'Institut se défend catégoriquement

Dans un communiqué publié sur son site internet, le Lissen Institute confirme la fermeture des locaux depuis le 7 mai dernier. Il ne conteste pas les manquements relatifs aux règles de la sécurité incendie. "Nous travaillons à la mise en conformité sur la base du rapport de la commission de contrôle, comme cela est la règle pour les commerces ou toutes structures se trouvant dans ce type de situation", indique l'organisme.

En revanche, il conteste "avec la plus grande vigueur, les accusations d'islamisme que le Préfet a diffusé dans les médias sans aucune autre preuve que le seul soupçon et la diffamation".

Le Lissen Institute conteste par exemple l'absence d'audition de responsables opérationnels de la structure et dénonce une procédure "à charge".

"Nous refusons d'être les boucs émissaires d'une politique de surenchères où il est demandé d'offrir des têtes "d'islamistes" à tout crin, quitte, comme en l'espèce, à travestir ou faire fi de la réalité. Tout ce qui ressemble, touche de près ou de loin aux musulmans est volontiers "islamismisé" afin d'alimenter la fracture entre les français et servir des objectifs politiques nauséabonds", poursuit le communiqué.

Juliette Moreau Alvarez