Hauts-de-Seine: le pôle universitaire Léonard de Vince touché par une cyberattaque

Des données ont été dérobées lors d'une attaque informatique au pôle universitaire de Courbevoie ce week-end.

Le pôle universitaire Léonard de Vinci, à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine, a été la cible d'une cyberattaque ce week-end. Quelques cours en lignes étaient indisponibles ce lundi mais les données dérobées sont nombreuses: coordonnées bancaires, états civils, notes des élèves.

20.000 victimes potentielles

La direction de la faculté située dans le quartier de La Défense précise "avoir pris des mesures très rapidement" en informant et en donnant la marche à suivre aux élèves et partenaires potentiellement impactés. Au total, ce serait près de 20.000 éventuelles victimes: 8000 élèves et 12.000 anciens étudiants. L'école continue de comptabiliser les personnes impactées.

La direction du pôle universitaire cherche encore les failles qui auraient pû être exploitées afin d'améliorer son système de sécurité. Une plainte a par ailleurs été déposée au parquet de Paris.

Les étudiants ne sont pas forcément inquiets par ce vol de données. "Pour les mots de passe, ça se change très vite surtout avec la double identification. C'est plutôt pour les RIB, les IBAN, etc, que c'est plus dangereux. Mais il y a toujours un risque et il y a toujours plus fort pour dévier le système", commente un étudiant.

"Il y a eu tellement de fuites de données dans d'autres domaines que je suis persuadé qu'il y a déjà énormément de ces données qui sont déjà disponibles malheureusement", ajoute un autre élève.

Des cyberattaques plus fréquentes en Île-de-France

Pour d'autres étudiants, les attaques informatiques sont de plus en plus fréquentes et, ce, dans tous les domaines: "Même dans les meilleures entreprises, où ils ont les meilleurs cyber-analystes, cela ne les empêche pas d'avoir des failles."

Une affirmation confirmée par Benoît Grunenwald, expert en cybersécurité chez ESET, sur le plateau de BFM Paris Île-de-France: "Avant, on avait les devoirs sur un cahier, on les prenait à la main. Aujourd'hui, à 13 ans, on se retrouve déjà avec la nécessité d'avoir une adresse e-mail, etc."

"La transformation numérique de notre société fait qu'il y a un très grand nombre de services qui ne sont accessibles que numériquement. La surface d'attaque est plus grande pour les cybercriminels", complète l'expert.

Fin août, c'est l'hôpital de Corbeil-Essonnes qui a été victime d'un piratage de grande ampleur. De nombreuses données personnelles ont été diffusées ce 24 septembre après le refus de la direction de régler une rançon.

William Helle avec Juliette Vignaud