Grève du 31 janvier: des échauffourées localisées entre ultras et forces de l'ordre à Paris

Des heurts entre ultra et forces de l'ordre lors de la manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 31 janvier 2023 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP
Des échauffourées localisées entre les forces de l'ordre et des ultras à Paris, avec des jets de pavés, se sont produites lors de la deuxième journée de mobilisation, ce mardi, contre la réforme des retraites, selon l'AFP. Un "groupe de perturbateurs était présent dans le pré-cortège", selon la préfecture de police.
200 à 300 de manifestants radicaux
Selon l'AFP, quelques milliers de manifestants, dont 200 à 300 radicaux, composaient un "pré-cortège" avançant à quelques centaines de mètres devant le cortège principal, aux cris de "Anticapitalistes", "ACAB" ou "Tout le monde déteste la police". A mi-parcours, dans le quartier de Montparnasse, ils se sont retrouvés en face-à-face avec les forces de l'ordre.
Au carrefour du boulevard Montparnasse et du boulevard Raspail, quelques dizaines de personnes encagoulées et vêtues de noir ont d'abord lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.
Le pré-cortège a ensuite repris sa marche, les incidents ont été limités. La vitrine d'une agence bancaire a été cassée, alors qu'une devanture de La Poste a été endommagée.
30 interpellations et des débordements
Quinze minutes plus tard, devant l'hôpital Necker, des manifestants ont déplacé des barrières et essayé d'installer des barricades avant d'être délogés par les forces de l'ordre.
Vers 17 h 30, à la fin de la manifestation, au pied de l'Hôtel des Invalides, place Vauban, la marche a été marquée par de nouveaux incidents. Des manifestants entièrement habillés de noir ont lancé des pavés sur les forces de l'ordre dans un nuage de gaz lacrymogènes avant d'être dispersés.
A 19 h, le bilan de la préfecture de police est de 30 interpellations. Pour cette deuxième journée de mobilisation 4 000 policiers et gendarmes, dont 42 unités de forces mobiles, ont été déployés dans la capitale.
3500 policiers et gendarmes
Lors de la première journée, le 19 janvier, ils étaient 3 500 policiers et gendarmes, dont 39 unités mobiles. Des heurts sporadiques entre manifestants et forces de l'ordre avaient émaillé le défilé intersyndical (de la place de la République à la place de la Nation), notamment en début de soirée où des groupes avaient incendié des vélos ou cassé des abribus