Essonne: le maire de Villiers-sur-Orge violenté en empêchant l'installation de gens du voyage

"Je suis le maire, vous êtes en train de me molester." Le maire de Villiers-sur-Orge, en Essonne, affirme avoir été victime d'une agression alors qu'il empêchait l'installation de gens du voyage sur le terrain du complexe sportif de sa commune ce dimanche 18 août, a appris BFM Paris Île-de-France, confirmant une information du Parisien.
Auprès de nos confrères, le maire raconte avait été "ceinturé, malmené et poussé de force".
Les faits se sont produits vers 23 heures, alors que Gilles Fraysse, maire de la commune, voulait empêcher l'installation illégale de dizaine de caravanes sur le stade. L'élu a même filmé la scène avec son téléphone, des images où l'on entend notamment des cris de personne lui disant "d'avancer son camion".
Des milliers d'euros de dégâts
Repoussé violemment par une personne violente, le maire a désormais une attelle au pied et une béquille pour se déplacer, et s'est vu prescrire 18 jours d'ITT après cette altercation. Les gens du voyage, eux, ont quitté la commune le lendemain pour s'installer sur une aire d'accueil de Brétigny-sur-Orge, toujours selon le Parisien.
Gilles Fraysse a déclaré avoir déposé deux plaintes, l'une pour "agression envers un élu", l'autre pour "dégradation de bien public et occupation illégale de terrain". Le maire affirme même auprès de BFM Paris Île-de-France qu'une troisième plainte va être déposée par l'agglomération Coeur d'Essonne. Contacté, le parquet d'Evry n'a pas donné suite à nos sollicitations.
Déjà des occupations illégales par le passé
Le maire de Villiers-sur-Orge dénonce une installation des gens du voyage qui ont causé des dégradations coûteuses pour la commune, d'autant que ce n'est pas la première fois que cela se produit.
Le maire dénonce deux autres installations illégales, notamment une en 2022 qui avait laissé pour 12.000 euros de dégâts, et avait amené la commune à installer une barrière pour un montant de 60.000 euros. De la vidéosurveillance avait également été installée.
"Mais ils ont trouvé un autre accès", déplore l'élu auprès du Parisien, expliquant que les gens du voyage ont cette fois-ci "coupé une quinzaine de mètres d'arbres et ont détruit du béton". Des dégâts que la municipalité chiffre déjà à plusieurs milliers d'euros.
Depuis l'incident, six blocs de béton ont été installés pour empêcher l'accès au stade, mais le maire veut désormais trouver une "solution durable".
Un individu a été placé en garde à vue pour les dégradations et l'installation illicite, a appris BMF Paris Ile-de-France auprès du parquet d'Evry. Sa garde à vue a ensuite été levée pour poursuite d'enquête, notamment pour rechercher l'auteur des violences.