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Paris Île-de-France

Essonne: le maire de Dannemois, condamné pour avoir soutiré 155.000€ à une nonagénaire, fait appel

Fabien Kees, le maire de Dannemois (Essonne).

Fabien Kees, le maire de Dannemois (Essonne). - Maire de Dannemois

Fabien Kees, le maire (sans étiquette) de Dannemois, a été condamné mercredi à 18 mois de prison avec sursis, notamment pour abus de confiance, après avoir dérobé plus de 150.000€ à une femme âgée de 90 ans. Il a fait appel de la décision de justice.

Le maire (sans étiquette) de Dannemois (Essonne) Fabien Kees a été condamné mercredi 2 octobre à 18 mois de prison et à un an d'éligibilité pour abus frauduleux de confiance, abus de faiblesse, blanchiment et recel, après avoir notamment été accusés d'avoir dérobé 155.000€ à une nonagénaire, rapporte Le Parisien.

L'édile a reçu une peine de 18 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. Il est également condamné à rembourser la totalité de la somme évoquée ci-dessus. Son épouse a également été condamnée, mais les deux ont fait appel de leur condamnation.

De nombreuses dépenses personnelles

La justice soupçonne le couple d'avoir abusé d'une veuve de 90 ans, décédée en 2022: en pleine épidémie de Covid, elle leur aurait confié sa carte bancaire afin qu'ils fassent des courses pour elle, mais les époux s'en seraient également servis pour retirer de l'argent liquide et effectuer de très nombreuses dépenses personnelles: achats de vêtements, vacances...

À la mort de cette femme, sa famille, qui habitait loin d'elle, s'est penchée sur les relevés de compte et a découvert ces étonnants retraits bancaires. Elle a alors alerté la justice. Par ailleurs, sa petite-fille accuse Fabien Kees et son épouse d'avoir tout fait pour couper les liens entre la nonagénaire et sa famille.

Les deux accusés ont été condamnés en première instance dans le cadre d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), c'est-à-dire qu'ils ont, à un moment donné, reconnu les faits.

Mais leur avocat explique que ces aveux sont en réalité liés à "une garde à vue très éprouvante" au cours de laquelle ils "ont commis l'erreur, sous la pression, d’accepter les propositions du procureur de la République".

Le couple a fait appel de cette décision et devra être rejugé. L'avocat insiste sur le fait que ses clients sont innocents et comptent le prouver en audience d'appel.

Glenn Gillet