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Crack à Paris: Rachida Dati s'insurge contre des "zones de non-droit"

Rachida Dati invitée de BFMTV/RMC le 10 septembre 2021.

Rachida Dati invitée de BFMTV/RMC le 10 septembre 2021. - BFMTV/RMC

Invitée de BFMTV/RMC ce vendredi, Rachida Dati a affirmé son opposition à l'installation de salles de consommation à moindre risque dans la capitale pour les toxicomanes.

Invitée de BFMTV/RMC ce vendredi, Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris, s'est insurgée "de l'explosion de la délinquance dans la capitale" dû notamment "au trafic de stupéfiants".

"Il y a des arrondissements entiers qui sont pris en otage (...) nous avons des zones de non-droit", juge l'élue LR, notamment dans le nord-est parisien. "On a confisqué des jardins publics pour y mettre des trafiquants de stup'", ajoute-t-elle, en référence aux Jardins d'Eole, dans le 19e arrondissement.

Depuis plusieurs mois, le quartier Stalingrad est devenu le point de rendez-vous de nombreux consommateurs de crack, donnant lieu à de nombreuses tensions avec les riverains. Pour essayer de juguler le phénomène et les problèmes, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a proposé fin août au Premier ministre Jean Castex des solutions de prises en charge.

Plusieurs sites possibles ont été suggérés par la municipalité, notamment deux sites dans le quartier des Grands Boulevards, "dont un opérationnel avant la fin de l'année", et un site pour les femmes toxicomanes dans le 19e arrondissement. L'élue PS a également proposé "un site adapté pour des accueils jour/nuit et une activité de soins" dans le 20e arrondissement.

Sur BFMTV-RMC, Rachida Dati s'est toutefois à l'ouverture de salles de shoot, tout comme "Gérald Darmanin s'y oppose, comme le préfet de police, comme le procureur de la République s'y est opposé lors d'une réunion", assure l'élu.

Tacle à la maire de Paris

"À Paris, Mme Hidalgo, pour lutter contre le trafic de stupéfiants ou contre la toxicomanie, elle ouvre des salles de shoot" (...) "ou de crack, s'agace la maire du 7e arrondissement. On conforte les gens dans leur addiction."

"Ce sont des endroits où on donne des seringues pour prendre de l'héroïne, aux abords ce sont des lieux de fixation pour tous les dealeurs", juge Rachida Dati.

À la question "que faire pour régler la situation", l'élue explique qu'il faut "peut-être encore augmenter les amendes" pour les consommateurs de certaines drogues.

Pour "les toxicomanes qui n'ont plus de libre-arbitre" il faut pouvoir avoir "une hospitalisation sous contrainte". "On a proposé que l'Hôtel-Dieu ou l'ancien site du Val-de-Grâce puissent avoir des endroits dédiés de prises en charge de ces toxicomanes", explique-t-elle.

Alicia Foricher