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Paris Île-de-France

Coût de la vie étudiante: les villes d'Île-de-France se situent toutes dans le top 10

Des étudiants suivant un cours à l'Institut de mathématiques d'Orsay de l'université Paris-Saclay, le 17 septembre 2021 (photo d'illustration).

Des étudiants suivant un cours à l'Institut de mathématiques d'Orsay de l'université Paris-Saclay, le 17 septembre 2021 (photo d'illustration). - ALAIN JOCARD / AFP

L'Unef, syndicat étudiant, a publié ce mardi son classement des 47 plus grandes villes universitaires en fonction du coût de la vie étudiante. Sans surprise, Paris occupe la première place.

1557,45 euros, c'est le coût mensuel moyen de la vie pour un étudiant dans la ville de Paris, selon une enquête de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), syndicat étudiant classé à gauche. Une somme en hausse de 4,66% par rapport à l'an dernier.

À l'échelle francilienne, la moyenne est de 1372,51 euros, soit une évolution globale de +4,82% en un an. Parmi les villes étudiées par le syndicat, Guyancourt (Yvelines), qui connaît la plus forte hausse du coût de la vie étudiante en France.

À quelques semaines de la rentrée, le syndicat a classé les 47 plus grandes villes universitaires selon le coût de la vie étudiante. Paris y figure sans surprise à la première position, suivie des villes universitaires franciliennes qui composent l'intégralité du top 10 à l'exception de la 8e place occupée par Nice.

Comment est établi ce classement?

Pour réaliser ce classement, quatre facteurs ont été pris en compte sur les années universitaires 2022-2023 et 2023-2024:

• Un socle fixe commun à tous les étudiants répartis dans trois zones géographiques (Paris, banlieue parisienne et province), comprenant les frais d’inscription, la CVEC, les frais de restauration, l’électricité, l’assurance habitation, le téléphone, internet, les frais bancaires, les services médicaux, les frais liés aux mutuelles, l’alimentation, les produits d’hygiène et d’entretien, l’habillement, les livres et les loisirs

• Les loyers moyens des logements étudiants privés dans chaque ville universitaire, mesurés chaque année par Locservice.fr

• Le coût annuel des transports en commun pour les étudiants non-boursiers

• Ce classement des villes réalisé par l’Unef ne tient pas compte des différentes aides sociales.

Dans le détail, les loyers représentent toujours le premier poste de dépense des étudiants. L'Unef relève, grâce aux données fournies par LocService.fr, une augmentation en moyenne de 1,89% au niveau national, "soit 0,5 point de plus que l'année dernière".

Ainsi, les loyers atteignent jusqu'à 881 euros à Paris, en hausse de 2,20% par rapport à 2022. Une nouvelle fois, l'augmentation la plus significative en France se trouve à Guyancourt, avec en moyenne des loyers à 706 euros soit +9,63% pris en un an.

À Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), ville aux loyers les moins élevés d'Île-de-France, les étudiants doivent tout de même en moyenne débourser la somme de 599 euros pour se loger, soit une très légère baisse de 1,32% par rapport à l'année dernière. Une exception à l'échelle nationale, mais insuffisante.

"La baisse des loyers est un pas en avant puisque c'est le premier poste de dépense des étudiants, cependant la hausse de 2,82% de l'année précédente n'est pas compensée par cette baisse", poursuit le syndicat.

La moyenne pondérée du loyer pour un étudiant en Île-de-France, calculée par l'Unef en fonction du nombre d'étudiants dans chaque commune, est ainsi établi à 820,64 euros en 2023, soit une hausse de 2,01%.

Autre gros poste de dépense des étudiants, les transports en commun. "L’abonnement est souvent plus économique que de posséder une voiture et il est plus pratique de se déplacer en transport en commun qu’en voiture dans les villes", rappelle l'Unef.

Parmi les vingt villes qui ont vu les tarifs de leurs abonnements annuels augmenter, les communes d'Île-de-France s'y trouvent toutes. L'abonnement Île-de-France Mobilités est à 373 euros par an (frais de dossier compris) pour les étudiants, soit une hausse significative de 6,57%. C'est l'offre de transports la plus chère de France.

"Il faut noter que pour les transports, le tarif boursier est toujours en vigueur, mais n'a pas été généralisé à l'ensemble des étudiants, ce qui serait une mesure primordiale dans un contexte d'augmentation généralisée du coût de la vie", demande l'Unef.

Profitant de ce classement, le syndicat étudiant dénonce une augmentation du coût de la vie étudiant de 25,51% "sous Emmanuel Macron", déplorant une baisse du nombre de boursiers et "le salariat étudiant". Et de conclure: "Il est urgent que le gouvernement prenne les enjeux à la hauteur des besoins et ouvre des discussions sur la mise en place d’une allocation d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté pour tous les étudiants".

Juliette Moreau Alvarez