"Ce n'est pas gérable": dans le Val-d'Essonne, les poubelles désormais ramassées tous les quinze jours

Les départements franciliens n'échappent pas à la crise. Alors pour faire des économies, la communauté de communes du Val-d'Essonne a décidé de réduire la fréquence du ramassage des ordures. Les éboueurs passent désormais tous les quinze jours, contre toutes les semaines auparavant.
Si cette initiative baisse la facture de l'agglomération, ce n'est pas le cas pour les habitants qui vont payer le ramassage plus cher.
Certains habitants ont décidé de ne pas changer leurs habitudes.
"Normalement, ils devraient ramasser [ma poubelle] demain, donc je la sors aujourd'hui, indique à BFM Paris Île-de-France, Robert, un habitant de Vert-le-Petit qui continue de sortir ses déchets, toutes les semaines. S'ils ne passent pas demain, c'est leur problème, pas le mien. On paie encore plus cher, que lorsque c'était toutes les semaines."
"Une mauvaise gestion des dirigeants"
Au-delà, du coût qui augmente, la crainte d'une accumulation des ordures est bien réelle chez les habitants. C'est le cas chez cette assistante maternelle, qui voit s'accumuler les couches sales.
"Actuellement, ma poubelle est pleine et j'ai encore toute la semaine à gérer, s'inquiète-t-elle. [Je jette] des couches [tous les jours], pendant quinze jours, ce n'est pas gérable."
L'opposition s'est saisie de ce problème et dénonce une mesure contraire aux intérêts des habitants.
"Ce sont des choses qui ont été faites de façon très brutale, qui sont la suite d'une mauvaise gestion des dirigeants, que ce soit au niveau du syndicat des ordures ménagères, mais aussi de la communauté de communes qui, elle a la compétence et fixe les tarifs", déclare Vincent Bernier, membre de l'opposition à la communauté de communes du Val d'Essonne.
110.000 euros économisés?
En espaçant les ramassages, la communauté de communes espère économiser 110.000 euros par an. Une décision justifiée par les habitudes des usagers.
"Après analyse des données, on s'est aperçus que seulement 5% des foyers sortaient leur bac toutes les semaines, explique Gilles Le Page, vice-président de la communauté de communes en charge des déchets ménagers. Donc, on faisait tourner des camions à vide."
Seuls les habitats collectifs et certains centres-villes du secteur sont encore desservis de façon hebdomadaire.