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Paris Île-de-France

Attentats de Charlie Hebdo: Hidalgo et Darmanin rendent hommage aux victimes de 2015

La maire de Paris Anne Hidalgo, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre de la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, le 7 janvier 2023 à Paris, pour la commémoration des 8 ans de l'attentat de Charlie Hebdo

La maire de Paris Anne Hidalgo, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre de la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, le 7 janvier 2023 à Paris, pour la commémoration des 8 ans de l'attentat de Charlie Hebdo - Geoffroy VAN DER HASSELT / POOL / AFP

Huit ans après les attentats de janvier 2015, deux cérémonies ont rendu hommage ce samedi aux 12 victimes de Charlie Hebdo. Dimanche et lundi, d'autres hommages sont prévues pour les victimes de Montrouge et de l'Hyper Cacher.

"Nous ne les oublierons jamais". Huit ans après les attentats de Charlie Hebdo, une cérémonie d'hommage aux 12 victimes de Charlie s'est tenue ce samedi à Paris, en présence de la maire de Paris Anne Hidalgo, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak et de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Le directeur de la publication du journal satirique Riss était également présent rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement, où se trouvaient les locaux de Charlie Hebdo, devant la plaque commémorative dévoilée en 2016.

Les élus et les proches des victimes se sont recueillis et ont déposé des gerbes de fleurs pour honorer la mémoire de Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bertrand Maris, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous et Georges Wolinski.

"8 ans après, Paris se souvient et rend hommage aux victimes des attentats de janvier 2015", écrit sur Twitter Anne Hidalgo, avec un visuel reprenant la devise de Paris, Fluctuat Nec Mergitur ("il est battu par les flots, mais ne sombre pas"), devenue le symbole de la résilience de la ville après les attentats de 2015.

"Hommage aux victimes de l'attentat islamiste de Charlie Hebdo. C’était il y a 8 ans. N'oublions jamais", a de son côté tweeté Gérald Darmanin.

Trois autres hommages

Un hommage a également été rendu quelques mètres plus loin, au 62, boulevard Richard-Lenoir, au policier Ahmed Merabet, qui a tenté de stopper les djihadistes sortant de la rédaction.

D'autres commémorations sont également prévues dimanche et lundi. La première rendra hommage à Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de 25 ans, tuée le 8 janvier 2015 à Montrouge, dans les Hauts-de-Seine.

Le lendemain, un hommage sera rendu aux victimes de l'Hyper Cacher, à porte de Vincennes, où trois clients et un employé avaient été tués: Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada.

Ces cérémonies sont placées "sous le signe de la sobriété, de la dignité et du recueillement", indique la mairie de Paris sur son site, invitant les Parisiens qui le veulent à "se recueillir à proximité des lieux".

Un contexte de tensions pour Charlie Hebdo

Les commémorations sont marquées par un contexte de tensions pour Charlie Hebdo: l'hebdomadaire satirique a porté plainte jeudi après le piratage de son site. "Une enquête a été ouverte ce jour des chefs d'accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données", a indiqué le parquet de Paris.

L'enquête est aussi ouverte pour maintien frauduleux, introduction de données, modification frauduleuse de données, extraction frauduleuse de données et entrave au fonctionnement d'un tel système.

Le journal est également au cœur d'une polémique diplomatique après la publication mercredi de caricatures sur le régime iranien jugées insultantes par Téhéran. Ces dizaines de caricatures ont été publiées à l'issue d'un concours organisé en décembre par le journal satirique français.

Sur les 300 dessins reçus, réalisés notamment par des iraniens exilés, ont été sélectionnés "les plus aboutis, les plus originaux et les plus efficaces", explique Riss, directeur du journal, dans l'édito du numéro polémique. "Qu'est-ce que Charb, Cabu, Bernard Maris, Wolinski, Tignous, Mustapha Ourrad, Honoré et Elsa Cayat auraient pensé aujourd'hui en voyant ce qui se passe en Iran?", interroge Riss, citant les noms de ses collègues assassinés par des islamistes.

Fanny Rocher